En matière de croisements de post-punk et de classic rock, on a rarement entendu mieux que le troisième album de ce trio texan. Fits, c’est le chant assez bien «testostéroné» de James Petralli (qui rappelle parfois celui d’Ian Gillan), des riffs bluesés groovy, des sons de guitare à la Jimmy Page et des refrains poing-en-l’air (quel tube que I Start to Run!), mais ce sont aussi des excentricités rythmiques, des pointes angulaires à la Fugazi, des freakouts inattendus, des effets sonores psychédéliques et des structures de chansons astucieuses. Le mélange est de plus pimenté d’allusions reggae et latines. Trente-sept minutes intenses, imprévisibles et amusantes, comme le rock n’en fournit que trop peu.
25 % de folie des grandeurs rock d’aréna
15 % de testostérone
25 % de fougue punk
15 % d’effluves psychédéliques
10 % de sensibilité sonore dub
10 % d’électricité pure