Faudra qu’on m’explique l’engouement autour du torturé chanteur folk américain William Fitzsimmons. D’abord, sa voix est identique à celle de Sufjan Stevens, un bien meilleur joueur de banjo qui le supplante ne serait-ce que par son audace musicale. Pire, en voulant rendre ce quatrième disque peut-être plus lumineux, Fitzsimmons l’a aplani d’arrangements pop convenus qui aseptisent la production. Comparée à l’univers personnel de Timber Timbre ou de Bon Iver, la mélancolie du compositeur paraît fade. Ne restent que les textes évocateurs du psychothérapeute (un métier qu’il a abandonné) pour tirer Gold in the Shadow vers le haut. Insuffisant.
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William Fitzsimmons
Gold in the Shadow
Nettwerk, 2011