A cause de sa voix impossible, less is more avec Willie Nelson, comme l’a prouvé en 96 son merveilleux album Spirit. Aussi suis-je ambivalente à l’égard du travail du shaman Daniel Lanois sur Teatro, et irritée par les harmonies d’Emmylou Harris (que je vénère, par ailleurs) sur dix chansons. En bon vieux coyote, Willie est à son meilleur lorsqu’il erre seul, dans le désert, avec un piano ou une guitare. Le décor atmosphérique sied à quelques-unes de ses chansons, mais, autrement, le résultat fait penser aux rêves que faisait Castaneda sur le peyotl. Cela dit, The Maker, de Lanois, semble avoir été écrite pour lui.
Guide albums
Willie Nelson
Teatro
Island/PolyGram, 1998