Sur Mystery, la premier morceau de Falling Forward, Willy Porter ressemble à s’y méprendre à Chris Whitley. Puis, la voix se fait moins nasillarde, les guitares se mettent à scintiller proprement, et l’impression s’estompe peu à peu, ce qui est presque dommage. L’homme est certes un auteur-compositeur de talent, mais certaines des pièces souffrent d’une surproduction qui entrave leur fragile honnêteté. Lorsqu’il s’en tient au minimum (sur Infinity et Sister, la guitare acoustique et la voix font tout le travail), l’homme est émouvant. On est tout de même curieux de voir comment ces chansons se tirent d’affaire une fois réduites à leur plus simple expression; ce que l’on pourra faire le 17 juin, à la galerie Zeke’s, au 3955, boulevard Saint-Laurent.
Guide albums
Willy Porter
Falling Forward
Six Degrees/Outside, 2000