Wolf Parade
Apologies to the Queen Mary

On le sait, tous les amateurs d’indie rock dansant stylé ont le regard tourné vers Montréal en cette folle rentrée automnale. Nos quatre loups de Wolf Parade (sous contrat sur la glorieuse étiquette américaine Sub Pop), pressentis comme la prochaine hype après l’ouragan Arcade Fire, s’apprêtent à leur en mettre plein les oreilles. Outre une parenté évidente avec la (déjà mythique) bande de Win et Régine (cette façon de brutaliser les guitares vers la fin de Fancy Claps, l’urgence dans l’interprétation du climax de l’album Shine A Light entre autres, le romantisme rentré d’une pièce telle que Same Ghost Every Night, ce je-ne-sais-quoi de très fiévreux qui rend survolté à l’écoute du disque), on décèle là quelques réminiscences de Bowie et un vague cousinage avec des bands tel que Franz Ferdinand, Interpol, les Pixies, Modest Mouse (dont le leader Isaac Brock réalise en partie l’album). On sent déjà que le quatuor saura imposer ce son enlevé, bondissant et plein de panache. Incontournable.