C’est toujours le même constat, et il n’est pas bien compliqué: bien des jeunes groupes vont décliner leurs influences musicales avec un talent certain. Mais encore faut-il que ceux-ci réussissent à faire oublier leurs mentors derrière une certaine approche et une touche d’originalité. Dans le cas des Australiens de Wolfmother et de leur premier album, ce sont les spectres de Black Sabbath et, dans une moindre mesure, de Led Zeppelin qui viennent habiter le jeu du jeune trio. En effet, Wolfmother plonge tête première dans les années 70 avec un gros rock lourd, carré, sec, pour ne pas dire traîne-savate, puisant de plus allègrement dans l’imagerie fantasy. Pour les nostalgiques, rien de mieux. Pour les autres, un tant soit peu de personnalité aurait grandement fait avancer ce premier essai au-delà d’un simple retour vers le passé.
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