Tout en poursuivant clairement dans les traces post-rock de ses plus récentes réalisations (déjà près de trois ans depuis la sortie de Skyline), le musicien breton renoue aussi avec une musique onirique faite de mélodies jouées au piano jouet et de rythmes inspirés, par exemple, des crépitements d’un feu de camp. Enregistré en partie en Islande, le projet étend son univers poétique par l’utilisation de nombreuses langues (anglais, breton, islandais et féroïen) ou accents (dont celui, écossais, de l’ex-Arab Strap Aidan Moffat); on ne comprend pas tout, mais ça forme la jeunesse! Tiersen reste un maître dans la construction d’atmosphères et la trouvaille sonore, et la réalisation de cet enregistrement appuie son travail de façon magistrale. En concert le 3 juin au Club Soda.
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Yann Tiersen
∞ (Infinity)
Mute Records, 2014
