Yvan Vollé
Sans question

Déposer le premier album d’Yvan Vollé sur le plateau de son lecteur CD, c’est s’embarquer pour l’aventure. Une aventure sur les chemins souvent tortueux du monde, au son d’une musique essentiellement folk-rock dont les arrangements fignolés (cordes, guitares planantes) évitent l’écueil du convenu. Ce Franco-Ontarien à l’accent singulier nous sert trois pièces en anglais (sur quatorze) réussies, mais auxquelles on trouvera un peu moins de personnalité qu’aux très chouettes Libérez, La Tête dans ma valise ou à la folle Tonalité. Si la plume n’est pas toujours très précise, elle n’est jamais banale et enfante des images d’une grande poésie, portées par les mélodies et la voix chaude, un brin éraillée d’Yvan Vollé. Ça donne des refrains diablement accrocheurs, qui chantent le spleen des écorchés de la vie, la complainte des âmes esseulées ou les rêves à réaliser d’urgence. Convaincant.