Depuis ses débuts discographiques en 1972, il est arrivé à Yves Duteil de graver de grandes chansons (Hommage au passant d’un soir; Comme dans les dessins de Folon). Le problème, c’est qu’il ne tient pas la longueur (ici, 52 minutes!). Sur un album complet, on se lasse vite: une voix trop mielleuse, même dans la colère. Cet opus ne fait pas exception. Duteil démarre en force avec Si j’étais ton chemin (musique d’Art Mengo), puis rapidement dégouline dans le mièvre, l’amour et les souvenirs d’enfance. À la fin, il rend un fier salut à La Note bleue, mais trop tard. Il manque au CD un dosage, une démarcation d’un morceau à l’autre. La force de Duteil réside plutôt dans la brièveté.
Guide albums
Yves Duteil
(Fr)agiles
Musicor, 2009