Il serait presque de mauvais goût de vous dire que le deuxième album du groupe néo-brunswickois m’a laissé tout près du point de congélation. Bien sûr, il y a des pièces comme Emmanuelle et Émilie, Hôtel et Gomme de bois qui ressortent du lot par leur son plus actuel, mais pour apprécier le reste des chansons, il faut être capable de se replonger dans une époque baignée de rock progressif et de folk, et ne pas être regardant sur la qualité de la réalisation. En effet, l’irritant principal de cet album est l’enregistrement des voix, qu’on dirait parfois captées dans le fond d’un entrepôt frigorifique. Parfait pour l’ambiance bizarre mais dur sur les tympans. Cependant, l’écriture (en anglais, français et chiac) est constituée d’une poésie nettement au-dessus de la moyenne. Le positif annule le négatif et on se retrouve avec un album plutôt moyen. Le 29 juillet, au Spectrum, avec Kalembourg.
Guide albums
Zéro Celsius
Le Paquet
Indépendant, 2000