Zucchero
La Sesiòn Cubana

À part deux «power ballads» qui n’ont pas grand-chose à faire là, le contenu de cet album cubain de Zucchero est autrement percutant. Avec sa voix rauque à la Joe Cocker, l’Italien, multimillionnaire du disque, décide, de but en blanc, de mettre le cap sur les tropiques. Les reprises inévitables, mais plutôt efficaces, de son vieux succès Baila à la sauce havanaise, de l’éternel Guantanamera (qu’il traduit dans sa langue) et de L’urlo («le hurlement»), son adaptation rageuse d’une pièce de Santana III, démontrent toutes clairement que le rocker toscan n’est pas venu là pour les papis du club social Buena Vista. Mais la vraie surprise vient de Nena et Pana, deux reprises copiées-collées du mythique premier album de la formation Malo que personne n’avait osé retoucher depuis 1972.