Le pavé sur Bande A Part étant finalement imprimé, j’ai décompressé en soirée hier en butinant d’une scène à l’autre aux Francofolies.
Tant qu’à parler de butiner, je vous suggère de lire ce qui suit en écoutant cette pièce…
Premier arrêt : Dylan Perron et Élixir de Gumbo au Pub Rickard’s
Prestation sympathique du combo folk qui devrait autant plaire aux fans d’Isabeau & Les Chercheurs d’Or qu’aux fêtards préférant Canailles. Perron s’avère être un leader aussi amusant que charismatique et qui, surtout, ne beurre pas trop épais. De ce que j’ai aperçu, le choix des pièces à interpréter était un brin maladroit. Y aller, en début de soirée, d’une chouette reprise de Vigneault pour ensuite y aller, quelques minutes plus tard, avec La légende de la chiasse galerie, une pièce amusante qu’à trois heures du mat’, une fois bien rond. Le ton de la soirée était toutefois donné : cul sec, les Francos!
Puis, passage éclair devant la scène à la Scène Ford pour prendre des nouvelles du combo rock Mordicus. Au dernier épisode, l’étiquette « ça ressemble à du Oasis, mais en français » semblait devenir lourde à porter pour l’escadron de Saguenay. Devant une foule un brin éparse, mais à l’écoute, la dynamo Maxime Desrosiers semble avoir délaissé quelques intonations des frères Gallagher pour adopter, plutôt, le maniérisme du Jagger des belles années. Outre certaines pièces qui s’imposent toujours – l’antémique Monte le son et la sympathique L’explosion -, Mordicus semble se chercher un son bien à lui à travers ses moult influences. Sur scène, on a annoncé un nouvel album à venir imminemment. A suivre, donc.
Rendez-vous par la suite à la Scène Émergences pour mon béguin du moment : le quatuor pop rock français Granville.
Groupe qui s’est tout d’abord fait découvrir via une poignée de blogues et de radios alternatives (dont CISM au Québec, que le groupe a remercié chaleureusement sur scène), Granville y est allé d’une prestation à l’image de son premier album : un brin naïve (la chanteuse Mélissa Dubourg ne semblait pas toujours à l’aise sur scène… ce qui ajoutait une énième dose de charme au groupe à en juger la réaction de festivaliers fort séduits par l’interprète qui suscite autant Karen O que Françoise Hardy), bonbon et sans flafla. Opération séduction réussie, alors et le collectif est en concert ce soir au Métropolis en première partie de Louis-Jean Cormier d’ailleurs. Bien que je suis curieux de voir ce que ces pièces donneront dans un environnement cloisonné, j’attends surtout un retour du groupe à Montréal pour un concert en tête d’affiche.
Puis, retour à la Scène Ford où Smash Hit Combo s’égosillait. Pourquoi? Pourquoi pas!
Ceux qui ont lu ma critique de leur plus récent album savent que le rapcore du collectif ne m’a vraiment pas épaté, mais donnons à César ce qui revient au chanteur qui impose le respect malgré ses culottes courtes : Smash Hit Combo donne un très bon concert. Ils remettent ça ce soir aux Katakombes, une salle beaucoup trop petite pour les recevoir d’ailleurs, en compagnie des excellents Le Kraken. Ca devrait être – pour reprendre l’expression vernaculaire à la mode – malade dans tête, man!
S’en est ensuite suivi un détour vers le Shag du Métropolis pour des verres avec les collègues Ledoux et Tardif que je regrettais amèrement ce matin.
Ce soir? Pause de Francofolies pour rendre hommage à Bande à part.
Photo: @laledoux