Galerie 3 : Le temple de la rue St-Vallier
Ouverte depuis un peu plus d’un an, la Galerie 3 fait abstraction du second marché et n’expose que des artistes vivants. D’imposantes et pertinentes figures comme BGL et, actuellement, le duo Doyon-Rivest.
Les galeries d’art beiges sont légion à Québec, n’ayons pas peur des mots. Plutôt que de proposer des bols de fruits inoffensifs ou une énième émule de Corno, les trois proprios de la Galerie 3 donnent une vitrine commerciale aux artistes visuels qui meublent déjà les réserves des institutions muséales. Des créateurs qui marqueront assurément l’histoire de l’art québécois.
À moins de vivre sous une roche, vous avez forcément déjà pu apprécier la douce folie de Doyon-Rivest, parfois même sans le savoir. C’est eux qui, notamment, signent Les Projections à court terme (lire: le ciné-parc) de la quatrième mouture du parcours déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant. Idem pour le graffiti « Liberté! » écrit noir sur gris contre les murs de béton du Grand Théâtre de Québec en 2011. Ils ont aussi collaboré avec Pierre Lapointe en plus d’avoir été mandatés pour enjoliver le CHUM… C’est dire à quel point ils sont partout!
L’exposition présentée à la Galerie 3 s’intitule Un certain nombre d’œuvres dont vous ignorez l’existence et marque un retour du duo vers le travail d’atelier, sur des plus petits formats. On y découvre des objets du quotidien détournés, comme un petit échantillon de leur série de collages photographiques assez provocants. Deux œuvres fortes, surtout lorsque disposées l’une à côté de l’autre.
Mathieu Doyon et Simon Rivest, qui étaient sur-place au moment de mon passage, m’ont aussi confié que cette nouvelle oeuvre, celle ci-dessous, est peut-être la plus politisée de toute leur carrière. Je les crois sur parole et me régale de leur audace!
Le corpus est coloré, printanier à souhait. Difficile de rester de glace devant le triptyque accroché à l’entrée de local, douce critique du trop-plein de cute et de la société du divertissement. Les fleurs (posées par le duo) sont découpées pour donner l’impression qu’elles dégoulinent.
Pour le reste, je conserve la surprise, vous laisse sur votre faim question de vous titiller juste assez. Une visite s’impose à la Galerie 3, au 247 rue St-Vallier Est non loin des Salons d’Edgar et de La Cuisine.
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L’été est à nos portes et Gab Paquet, vedette labeaumienne et héritier très digne de Cloclo, capitalise sur l’arrivée de la saison des gougounes avec l’événement Pétanques et Paillettes. Un concert précédé par une 5 à tard de lançage de boules, des matchs amicaux relax qui nous plongeront d’emblée dans l’univers indescriptible de ce Mario Pelchat de l’underground. Un musicien libre, attachant et théâtral que ne cesse de me surprendre!
Ce vendredi 20 mai à la Taverne Belley, l’hôtel de charme rose de la rue St-Paul dans le Vieux-Port.
Gaby Gravel est en ville ce samedi! Florence Longpré, interprète de la cosméticienne top tendance dans Like-moi! et comédienne de talent, s’inscrit à l’alignement du 55e Punch Club.
Enwoye fille, mets ton gloss dans ta sacoche et bouge tes fesses jusqu’à l’Impérial Bell! Les portent ouvriront à 20h.
Son équipe, complétée par Richardson Zéphir et Maève Morency s’opposera à celle formée de Frédéric Barbusci (très accessoirement: mon moniteur de camp de jour quand j’avais 4-5 ans), Joëlle Paré-Beaulieu et Sébastien Leblanc.
Un match animé par Ogden Ridjanovic alias Robert Nelson, chic type récemment interviewé par ma génialissime collègue Caroline Décoste.