Grand Théâtre de Québec : De l'autre côté du rideau
Visite libre

Grand Théâtre de Québec : De l’autre côté du rideau

C’est le récit d’une exploration labyrinthique, d’une excursion dans les dédales d’une des institutions culturelles les plus emblématiques de Québec. 

C’est quand même exceptionnel. Hier, le GTQ répondait à l’invitation d’Instagram et Facebook en conviant une poignée d’influenceurs (je déteste le mot) à visiter ses coulisses. Un privilège de feu pour une simple mortelle, une non-artiste comme moi.

Ouvert en 1971, et conçu par l’architecte canado-polonais Victor Prus, le Grand Théâtre de Québec a accueilli un total de 14 millions de spectateurs depuis son inauguration. Un bâtiment aux allures de bunker, une immense structure de béton en phase avec les tendances esthétiques de l’époque qui sert aujourd’hui de maison pour Le Trident, l’OSQ, du Conservatoire de musique de Québec et l’Opéra de Québec en plus d’accueillir moult spectacles en tournée.

Forcément, et encore aujourd’hui, on associe l’endroit à la fameuse murale de Jordi Bonet sur laquelle on a gravé les mots « Vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves ! C’est assez ! » de Claude Péloquin. Un statement indémodable.

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(Crédit: C. Genest)

Mais cette oeuvre-là, tout le monde l’a déjà vue. Ce qui m’a le plus impressionnée dans cette visite, c’est l’abyssal monte-charge qui sert au transport des décors souvent titanesque des productions présentées au GTQ. Pensons seulement à The Tempest de Robert Lepage, en 2011, ou n’importe quels autres éléments scénographiques d’opéra ou de danse contemporaine.

Le dispositif qui élève le tout de l’entrée de la rue St-Amable jusqu’à la scène Louis-Fréchette donne le vertige, en plus d’avoir des allures d’entrepôt post-apocalyptique.

(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)

J’ai aussi eu la chance inouïe de m’aventurer au sommet de l’escalier en colimaçon qui mène vers le follow spot. Une salle minuscule, mais dotée d’une toilette pour le technicien prisonnier de sa cellule généreusement vitrée.

La vue sur le scène et le reste de la salle (vide lors de mon passage) y est par ailleurs imprenable.

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(Crédit: C. Genest)

Sinon, en vrac, quelques photos d’endroits tout à fait surprenants. Dans l’ordre: l’atelier des accessoiristes du Trident, l’établi de la salle des machines au sous-sol et les plans du Conservatoire qui datent de la construction de l’édifice.

Jamais on ne penserait voir pareils items derrière le strass et les paillettes.

(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)
(Crédit: C. Genest)

Des publications similaires, et encore plus jolies, meublent déjà Instagram. On peut les trouver à l’aide du mot-clic #accesgrandtheatre. 

 

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Si vous voyez des lutrins et des chaises méticuleusement alignés sur l’une des photos ci-dessus, c’est parce que notre cher Fabien Gabel dirigera l’OSQ ce soir et demain aux côtés des solistes Marianne Fiset (chic fille que j’ai interviewée récemment!), Josef Wagner, Nikolai Schukoff et Renée Lapointe. Ensemble, et avec le Choeur de l’OSQ, ils interpréteront La 9e Symphonie de Beethoven.

Demain, c’est aussi le récital de Fanny Bloom au Théâtre Petit Champlain. L’auteure-compositrice-interprète, qui se risque aussi à des reprises très senties de Martine St-Clair et Barbara, présentera son nouvel album homonyme pour la première fois à Québec.

C’est une grosse semaine à Québec avec le Carrefour international de théâtre qui s’est ouvert hier. Pour ma part, j’assisterai aussi à la deuxième représentation de Cendrillon revisitée Joël Pommerat (gagnant de quatre Molière avant-hier!) ce soir à La Bordée.

Un grand artiste français que mon collègue Philippe Couture a récemment interviewé.