Guide des RVCQ: 35 films et activités à faire pour la 35e édition
La 35e édition des Rendez-vous du cinéma québécois est à nos portes. Du 22 février au 4 mars, c’est l’heure d’attraper en salle les films québécois qui ont marqué l’année et d’assister aux premières mondiales de longs, moyens et courts métrages, documentaires, de fiction ou d’animation, d’ici. De nombreux événements spéciaux sont également au menu. Nous vous avons donc préparé cette liste de films et d’activités à faire aux RVCQ 2017, en préparation de cette grande fête du cinéma québécois.
Longs métrages de fiction
Tout d’abord, du côté des longs métrages de fiction, le directeur des Rendez-vous du cinéma québécois et de la programmation Dominique Dugas suggère Avant les rues de Chloé Leriche. Le film, tourné entièrement en langue atikamekw, suit la quête spirituelle d’un jeune homme à la suite d’un meurtre accidentel. (Lisez notre entrevue avec la cinéaste.) Parmi les choix de la direction, il y a aussi la comédie émouvante La nouvelle vie de Paul Sneijder, où l’acteur français Thierry Lhermitte campe le rôle d’un cadre supérieur qui devient promeneur de chiens suite au décès de sa fille, aux côtés de Guillaume Cyr et Pierre Curzi. Aussi: la comédie déjantée de Vincent Biron Prank, à propos d’une bande d’ados filmant leurs mauvais coups et qui a brassé la Mostra de Venise avant sa sortie en salle au Québec, sera de retour sur grand écran aux RVCQ.
[youtube]G5PXhhatctU[/youtube]
De plus, ceux qui ont manqué le dernier film coup-de-poing de Xavier Dolan, Juste la fin du monde, dans lequel un auteur renoue avec sa famille dysfonctionnelle pour leur annoncer sa mort, pourront se rattraper le 27 février. Sinon, Voir vous recommande fortement Mon ami Dino de Jimmy Larouche. Mêlant la fiction au documentaire, le film a été remarqué par le public et la critique grâce à une performance d’exception de Dino Tavarone, qui y joue son propre rôle, affecté par des problèmes de santé. (Lisez notre article à ce sujet.) Nous vous proposons également de découvrir une autre oeuvre de docu-fiction, Écartée, premier long métrage de Lawrence Côté-Collins dans lequel une intervenante en réinsertion sociale se rapproche d’un ex-détenu et de sa conjointe, les sujets de son documentaire. Finalement, dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, le fameux Jésus de Montréal de Denys Arcand sera projeté à la Cinémathèque québécoise.
[youtube]MeVBjYi_1-c[/youtube]
Documentaires
Du côté des documentaires, le programmateur Frédérick Pelletier recommande Les terres lointaines de Félix Lamarche – présenté en première mondiale aux RVCQ – dans lequel le réalisateur du court métrage Des hommes à la mer observe le quotidien de marins. Échos d’Istanbul de Giulia Frati suit les vendeurs de rue de Constantinople, de plus en plus évincés par l’embourgeoisement de la ville alors que It’s alright Michel offre un portrait d’un attachant octogénaire trans. Parmi les choix du programmateur, il y a aussi le court essai Photo jaunie, présenté en première au festival et dans lequel la réalisatrice Fanie Pelletier plonge dans ses archives familiales afin de retracer la vie de son père, décédé lorsqu’elle avait 12 ans. De notre côté, nous sommes curieux de voir le documentaire autour du trio d’artistes visuels «bricoleurs intellectuels» de Québec, BGL de fantaisie. Benjamin Hogue a suivi BGL alors que ses oeuvres à grand déploiement, après 20 ans de carrière, étaient enfin présentées dans les plus grandes célébrations d’art visuel autour du monde.
[vimeo]201152515[/vimeo]
Courts métrages
Maintes soirées des RVCQ seront consacrées aux courts métrages. La programmatrice Sarianne Cormier nous invite à aller voir entre autres Ruby pleine de marde de Jean-Guillaume Bastien, adaptation de la pièce de Sébastien David dans laquelle un homme passe le soir de Noël dans la famille ultra catholique de son amoureux. Une autre oeuvre qui devrait attirer les curieux: Vaysha l’aveugle de Theodore Ushev. Nommé aux Oscars cette année, le court métrage d’animation raconte l’histoire d’une fillette née avec l’oeil gauche qui ne voit que le passé et le droit, l’avenir. Autre coup de coeur de Sarianne Cormier: Slurpee, quatrième court métrage de Charles Grenier, mettant en vedette Monia Chokri en prostituée qui se remémore son passé d’aspirant judoka. Aussi à noter: Mobiliser, de l’artiste multidisciplinaire Caroline Monnet, où l’on plonge dans la nature du Grand Nord jusqu’au Sud urbain et Vers les colonies, dans lequel un médecin tente de déterminer les causes de la mort d’une jeune fille.
[vimeo]202076398[/vimeo]
Le photographe Raphaël Ouellet – qui a signé d’excellentes couvertures du Voir dans le passé – a fait le saut au cinéma ces dernières années. Nous vous recommandons ses deux courts métrages à la signature visuelle impeccable E et Tout simplement. À voir aussi aux RVCQ, le très beau My Father’s Tools de Heather Condo, créé avec l’équipe de Wapikoni. Celle qui réside à la réserve de Gesgapegiag en Gaspésie dresse ici un portrait de Stephen, qui poursuit la fabrication de paniers traditionnels tel que lui a enseigné son père. Un court qu’on a bien hâte de voir: Mutants d’Alexandre Dostie – meilleur court métrage au TIFF – récit initiatique d’un lanceur de baseball qui découvre l’amour. Puisque la 35e édition des RVCQ est dédiée à la mémoire du cinéaste André Melançon, vous pourrez aussi y attraper le portrait que lui consacre Luc Cyr, André Melançon: Le grand gars des vues. Finalement, les RVCQ proposent de faire le plein de courts étudiants le 26 février. Les programmes Portraits et Sexe rassemble quelques oeuvres prometteurs.
[youtube]wJrBP38D2SA[/youtube]
Événements spéciaux
Parmi les soirées musicales, les tables rondes, les leçons de cinéma et autres événements spéciaux des RVCQ, il y a deux expériences de réalité virtuelle qui retiennent l’attention. Deprogrammed – en lien avec le documentaire du même nom de Mia Donovan – est «une promenade virtuelle à travers le paysage mental de gens endoctrinés» et Abyss invite les gens à vivre le développement psychologique d’un antihéros.
[vimeo]157048418[/vimeo]
Outre la grande soirée d’ouverture du 22 février, qui se tiendra tout de suite après la première de Ça sent la coupe avec Louis-José Houde, le hockey sera célébré lors du tournoi de hockey bottines Les pas d’talent entre le public et les acteurs du film. Le 24 février, le spectacle humoristique Un show la nuit, qui mêle des entrevues à des sketchs à la manière des talk-shows américains, recevra Monia Chokri. Dans un même ordre d’idée, l’animateur de La soirée est encore jeune Jean-Sébastien Girard recevra Marc Messier, Anne-Élisabeth Bossé, Pier-Luc Funk pour une soirée cabaret en hommage au cinéma québécois.
Dans le cadre des 25 ans du filme culte Ding et Dong, le réalisateur Rafaël Ouellet propose une lecture publique avec des comédiens qui ont été marqués par l’humour du duo. Toujours en humour, la troupe d’improvisation Le Punch Club s’invite aux RVCQ avec un spécial cinéma québécois.
Du côté des tables rondes et conférences, Anne Dorval sera sous les projecteurs le 28 février lors d’une leçon de cinéma pour discuter de sa grande carrière d’actrice et de son rôle de muse chez Xavier Dolan et Marc Labrèche. Le 1er mars, Podz reviendra quant à lui sur l’art du plan-séquence, dont ceux qu’il a signés pour la série 19-2 et le film King Dave en 2016. Finalement, une table ronde qui s’annonce intéressante: La question nationale, pas si out que ça. L’animatrice Marie-Louise Arsenault discutera avec des cinéastes qui bousculent l’idée que la question nationale n’intéresse plus les artistes et les jeunes.
Pour tous les détails des RVCQ: rvcq.quebeccinema.ca