Le 26 mai 2013, j’ai publié le premier de quatre textes pour réfléchir en public sur mon engagement dans la politique active. Le premier texte était intitulé « L’ennemi intérieur », j’y décrivais le mal qui nous afflige en ce moment à Montréal, au Québec, au Canada et partout ailleurs.
Puis j’ai publié le 2e texte : « Comment reconnaître l’ennemi intérieur » où je décrivais les symptômes et indices à observer pour comprendre qui est cet ennemi.
Dans le 3e texte, je réfléchis aux déprédations actuelles du Québec et je me demande quand seront réunies « Les conditions pour une insurrection ».
Voici donc le 4e et dernier texte de cette série : « Passer à l’action – Ma candidature à la mairie de Montréal».
J’ai envie de soupirer « Alea jacta est », comme disait l’autre. Je pourrais aussi lancer : Allez hop, cascade!
Je vais me contenter de dire : GO!
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Mise à jour 1er décembre 2014 où j’explique pourquoi je ne me suis pas présenté dans la course à la mairie de Montréal. Un point tournant. Sur la bonne voie. Le reste de l’article demeure valide; il y a plusieurs initiatives en cours au Québec dans ce sens. Ça me rend optimiste.
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Quels sont les moyens de passer à l’action pour une population qui veut redresser les torts qui lui sont faits par des élus, des compagnies privées, des fonctionnaires et le crime organisé ?
Compte tenu de la dangerosité de certains groupes (mafia italienne, mafia russe, motards criminels) il est normal que les corps policiers se chargent du crime organisé. Les citoyens ont donc le devoir de s’occuper des autres « criminels ».
En ce moment, la Commission Charbonneau révèle au grand jour ce que nous soupçonnions : il est grand temps de faire le ménage dans le système politique qui consent autant de pouvoir aux élus. Il ne faut pas se contenter de lois sur la piété comptable ou de la crucifixion publique de quelques coupables, il faut profondément changer le système dans lequel ces crimes ont pu être commis contre les citoyens sinon nous sommes condamnés à en rester les victimes pour toujours.
Il faut commencer par enlever certains pouvoirs aux élus. En échange, il faut donner un réel pouvoir politique aux citoyens en leur permettant de voter des lois et règlements dans leur ville et arrondissement respectifs. Le temps est venu d’instaurer la démocratie directe à Montréal en mettant en place des référendums à date fixe et des mécanismes de destitution des élus en dehors des élections.
Les partis politiques actuels sont composés d’élus et de candidats qui veulent fonctionner dans un système de démocratie représentative ; ils considèrent que la consultation sans réel pouvoir est le summum de la participation citoyenne. Ils sont dans l’erreur.
Je m’exprime depuis quelques temps sur le sujet de la démocratie directe, sur ce blogue et ailleurs, et j’ai pris le temps d’étudier le travail de certains intervenants et militants en France et au Québec (Étienne Chouard, La Coalition pour la constituante, Démocratie Directe Québec). Malgré leurs efforts colossaux et leurs arguments rigoureux, j ’ai constaté les limites du militantisme et du prosélytisme pour instaurer la démocratie directe dans les structures politiques. Étant loin du théâtre des opérations, nous pouvons vociférer tant que nous voulons, plaider, invoquer, revendiquer, rien de changera. Ce sont les élus qui ont la capacité de changer le système politique et ils n’instaureront pas la démocratie directe, même si nous leur demandions gentiment. Il faut donc faire le grand pas et placer cet enjeu au coeur de la campagne municipale en devenant candidat sur cet enjeu. Pour le moment, personne ne l’a encore fait, il ne me reste qu’une seule solution. Plonger.
J’ai l’intention de me présenter comme candidat à la mairie de Montréal. Mon seul programme est la démocratie directe : je veux que les citoyens aient le pouvoir de gouverner par des référendums.
Je rêve d’une vague de citoyens qui ne seraient pas des « professionnels de la politique », mais qui auraient à coeur les intérêts de leur ville, de leur arrondissement, et qui prendraient d’assaut les élections municipales de novembre 2013 en se présentant comme candidats indépendants. Une sorte d’insurrection démocratique au service des citoyens.
J’invite donc tous les citoyens et citoyennes qui travaillent déjà à améliorer la vie de leur quartier à se présenter comme candidats indépendants aux élections municipales de novembre 2013, soit à la mairie de Montréal, soit à titre de maire ou de conseiller dans leur arrondissement.
Je souhaite que 2013 marque la fin de l’impunité politique et de la consultation citoyenne sans réel pouvoir.
Je souhaite que 2013 soit le début de l’ère de la transparence et de la démocratie directe pour redonner le pouvoir politique aux citoyens.
Je crois fermement que la politique municipale est le point d’entrée de la démocratie directe au Québec. Je serai donc un candidat indépendant à la mairie de Montréal. Je ne me joindrai pas à un parti politique et je ne solliciterai pas de dons publics pour mener ma campagne.
Je ne suis pas choisi par quelconque milieu. Je ferai une campagne à hauteur de citoyen. Je veux démontrer que la politique municipale est accessible à toutes et à tous. Je suis producteur de documentaire et je travaille à temps plein sur un nouveau projet de film. Je ferai donc campagne dans mes temps libres, avec mes moyens financiers. J’aurai besoin de « relayeurs », pas des bénévoles qui remueront ciel et terre, mais des citoyens qui ont une vie occupée comme la votre, et qui participeront dans les mesures de leurs capacités à faire connaitre cette proposition de démocratie directe à l’échelle municipale. Un simple clic sera apprécié.
Si vous êtes satisfait de la démocratie représentative actuelle où vous êtes consultés, mais n’avez aucun pouvoir, votez pour les autres candidats de votre choix. Il y a des personnes de valeur et certaines de leurs idées me plaisent, mais pas assez pour renoncer à la démocratie directe.
Si vous avez envie que les citoyens et citoyennes soient le moteur des décisions politiques, si vous voulez des référendums à date fixe où votre vote aura force de loi, si vous voulez un mécanisme populaire de destitution des élus, alors prenez position en novembre 2013 :
Un vote pour moi sera un vote pour la démocratie directe à Montréal.
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J’ai entrepris les démarches auprès du bureau du président d’Élection Montréal pour devenir officiellement candidat. J’aurai besoin de 200 signatures de résidents de Montréal admissibles à voter en novembre. Je serai samedi prochain au Parc Jeanne-Mance, proche du gazebo, de 10h à 14h. Si vous voulez soutenir ma candidature, je vous invite à venir signer mon formulaire officiel. SVP amenez une preuve d’adresse (permis de conduire, factures, etc.), je ne laisserai signer que les résidents de Montréal qui pourront me prouver leur adresse de résidence.
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Dans une dizaine de jours, je donnerai plus de détails sur ma campagne, l’adresse de mon site web officiel, j’y afficherai une version française et anglaise de mon programme politique qui sera disponible à tous ceux qui veulent faire campagne pour la démocratie directe à Montréal. Je donnerai aussi plus de précisions sur ce qu’il adviendra de ce blogue sur le site Voir.ca.
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NOTES POUR LES COMMENTAIRES : À moins que je n’ai approuvé un de vos commentaires par le passé, il se peut qu’il n’apparaisse pas tout de suite. Soyez patients, je travaille à temps plein et je n’ai pas la possibilité de modérer les commentaires en continu.
Bonjour !Je suis très intéressé par votre idée de démocratie direct et j’aimerais bien apposer ma signature pour vous appuyer dans votre démarche mais malheureusement je ne peux me déplacer samedi car je travail . Mon lieu de travail n’est pas très loin mais malheureusement je suis en charge du commerce et je ne peux quitter alors est-ce qu’il y a un autre moyen de vous appuyer , à moins que vous n’ayez aucune difficulté à ramasser vos 200 signatures . Je vous le souhaite car il est temps que ça change , je ne supporte plus ce système hypocrite .
Si je ne complète pas les 200 signatures, je ferai un autre événement un soir de semaine. Merci!
Je crois que le 200 sera atteint tôt!
Quelle belle idée! C’est rafraichissant!
Bonne chance monsieur! 🙂
Donnez-vous les moyens de vos ambitions !
Bonjour,
Bon courage dans ce combat très difficile !
Je voudrais attirer votre attention sur une véritable démarche de démocratie participative qui s’appuie sur un « contrat moral » et un programme citoyen pour les municipales 2014 en France : http://www.la-democratie-participative.org
La démarche est virale, faites circuler l’information !
Ne soyez plus des électeurs, mais des citoyens ! Reprenez le pouvoir !
Stéphane Bernard
Un texte inspirant! Un discours rafraichissant! J’aurais aimé l’avoir écrit! Bravo! Il est grand temps d’agir, de se soulever en masse et de prendre les administrations publiques d’assaut!
bonjour!
j’ai entendu votre entrevue à cibl au Midi Libre. je suis tout à fait d’accord avec le principe de la démocratie directe, que les élus ont trop de pouvoir, que les référendums à date fixe sont tout à fait viables et que ce sont les citoyens qui vont subir les conséquences à long terme des décisions de montréal bien plus que les élus.
par contre: je vous trouvais sur la défensive avec l’animatrice Émilie Lamine qui, désolée de vous le dire, avait bien raison du fait que ça ne sera pas évident de vous faire connaitre et que oui, ça prend de l’investissement en termes de temps quand on se lance en politique, à moins que vous ne vous lanciez que dans le but de faire brasser des idées, ce qui est tout à fait louable. de plus, je trouvais que vous vous mettiez en position en victime (vous avez dit: ‘je travaille temps-plein’ , par exemple), que vous répondiez comme si on vous attaquait… je vous sentais sur les nerfs. mauvais départ, selon moi.
ce n’est pas, comme vous le prétendez, que parce qu’on vous encourage sur votre petit blog du Voir lu par des résidants francophones dans la vingtaine-trentaine-quarantaine et vivant à rosemont, villeray, petite-patrie, plateau et mile-end et bientôt hochelaga (quartiers qui me puent au nez en raison de leur homogénité et du fait qu’ils vivent en vase clos du reste de montréal), que vous allez vous faire connaitre. surtout à st-laurent ou montréal-nord, genre.
je vous souhaite toutefois bonne chance et croyez-moi, vous êtes présentement, avec un autre candidat, mon favori. mais tentez d’être moins sur la défensive/agressif, d’être plus ouvert au ‘vrai monde’ -qui constitue soit dit en passant les 3/4 de cette ville et OUI, mettez-vous donc du bord de gens d’affaires qui pourraient possiblement endosser votre cause. car ce n’est pas le diable, les affaires. je suis tellement écoeurée de la polarisation des clans. c’est selon moi de la fermeture à l’autre.
sinon, bin continuez dans votre vase clos et bonne chance.
Il y a du faux monde! Là je tombe en bas de ma chaise! Mais heureusement, vous vous faites partie du vrai monde et vous ne polarisez pas du tout le débat. Comme j’habite à CDN, ce qui ne fait pas partie des quartiers qui vous puent au nez, je dois aussi être du vrai monde. À moins que mes trente ans sur le Plateau m’aient définitivement fermée. En tous cas, merci pour ce bel exemple d’ouverture et de véracité!
M. McCready, engagez-vous vite un faiseur d’image qui fera de vous du vrai monde et qui vous aidera à vous débarrasser de cette image défensive/agressive qui vous nuira chez le vrai monde. Quelques conseillers en relations publiques pourraient aussi aider à corriger cette perception négative. Comme ça, on pourra continuer dans le spectacle, comme d’habitude. Les marchands savent comment étaler la marchandise et comment vous vendre!
S’il vous manque des signatures, nous serons plusieurs au parc Molson cette fin de semaine. Excusez mon agressivité, je suis pas du monde!
Il se peut que j’ai répondu à un commentaire, et qu’il ait apparut sous un autre. Désolé pour la confusion. Je ne juge personne sur leur quartier de résidence ou de naissance. 😉
Marie-Jane, bravo, pire commentaire ever. Vous méritez clairement un prix.
@bruno
euh non. le pire c’est toi. du moins jusqu’à ce que tu expliques pourquoi tu n’aimes pas le commentaire de l’autre.
Bonjour,
Voici quelques réflexions utiles, je crois…
Lier les élu-es à une assemblée citoyenne locale est une excellente idée à mon avis. J’encourage les personnes élues, actuellement ou bientôt, à créer des assemblées citoyennes et à pratiquer la chose (lire: les lois actuelles interdisent de déléguer les pouvoirs et privilèges des élu-es, mais une personne élue peut organiser des forums et assemblées et s’engager librement à agir en conséquence). Une fois la pratique en place, la suite viendra…
Une réelle démocratie aurait des procédures et cela doit être bien fait, sinon tous pleins de détracteurs vont utiliser un échec pour proclamer que la démocratie ne fonctionne pas. Tout comme le parlement, une assemblée populaire doit avoir une procédure rationnelle pour étudier les propositions et les projets, mais évidemment elle serait beaucoup moins ardue et plus conviviale. (remarquez que dans certaines mairies, la procédure et la réflexion manquent à l’appel et c’est parfois loufoque, mais nos assemblées citoyennes ou populaires devraient faire mieux 🙂
Au fait, les expériences de démocratie participative dans le monde ont été des SUCCÈS: les gens prennent le processus au sérieux et y réfléchissent soigneusement. Je trouve important de souvent mentionner ce qui suit: si à la fin du processus, il n’y a pas de pouvoir décisionnel, ce n’est carrément PAS un processus de démocratie participative et encore moins directe. Je crois que vous êtes d’accord avec ceci; je ne fais que partager le principe.
vous avez toute mon estime. Contrairement aux gérants d’estrade et autres patineurs de fantaisie ici, vous sautez sur la glace politique, notre maudite glace artificielle de la parlotte et de l’impuissance.
Très intéressante initiative! Critiquer les politiciens n’est que vent qui passe. Ce qu’il faut, à mon avis, c’est organiser ou contribuer à une philosophie et à des actions citoyennes -c’est ce que je fais à l’occasion. Notre démocratie malade ne s’en portera que mieux et redeviendra vivante! Comme dans l’adage : quand on laisse la politique aux autres, les autres… s’occupent de nous (et surtout d’eux)! Nous sommes collectivement responsables de la dégradation des mœurs sociales, économiques et politiques, le temps d’accuser les autres est-il fini ? Que peut-on faire, à notre niveau ?
J’organise à ce sujet, un groupe de discussion intitulé : ATELIER SUR LA SURÉROGATION = ACTIONS HÉROÏQUES» dimanche midi prochain au parc Molson. Pour plus d’info voir : http://evemarieblog.wordpress.com/
M. McCready, c’est Marie-Jane qui juge les gens sur leurs quartiers de résidence. Une généralisation abusive que je tentais maladroitement de dénoncer.
Alors là, Monsieur McCready, vous y allez fort! Beaucoup trop même.
Quelles compétences de gestion ont vraiment les citoyens pour décider de ce qui convient ou de ce qui ne convient pas, hum? La plupart n’ont pas la moindre idée des problèmes réels d’une ville ni des solutions souvent complexes qui amélioreraient les choses.
La démocratie citoyenne ne consiste pas à donner à des citoyens peu habilités le pouvoir de décision. Ça, ce serait une gaffe épouvantable.
Laissons plutôt la gestion d’une ville – tout comme celle d’une entreprise – à des personnes qualifiées. Et les citoyens seront ainsi beaucoup mieux servis que s’ils devaient eux-mêmes tout savoir et tout décider, mais sans les compétences requises pour ce faire.
Vous me faites penser au vieil adage «chat échaudé craint l’eau froide»…
Veillons à mieux sélectionner nos politiciens et leurs alliés, puis laissons-les opérer au meilleur de leurs habiletés. Ne nous mêlons, comme citoyens, de leurs faits et gestes que lorsque nous constaterons des manquements aux attentes.
Et ne fabulons surtout pas sur la démocratie directe. Car celle-ci ne vaut guère mieux qu’un certain nivellement par… le bas.
Je crois que c’est vous qui exagérez la proposition de McCready. S’il est élu dans un arrondissement, il va représenter un éventuel processus démocratique local. Ce n’est pas la fin du monde et cela c’est déjà fait! S’il serait élu maire, il ne va pas et ne peut pas mettre à la porte les élu-es: il y aurait quand même des élu-es, avec leur droit de vote respectif, sauf avec une démocratie participative qui accompagne le tout.
Est-ce que nos élu-es sont des génies et des expert-es ? Aucunement. Pour avoir connu bien des candidat-es aux élections et pour avoir vu les élu-es à Québec, par exemple, ces personnes ne sont pas plus expert-es que les autres.
Et tout le monde ici est assez intelligents pour savoir qu’une simple démocratie directe n’est pas la solution: il y aurait, comme maintenant, des fonctionnaires, des expert-es et une assemblée qui décide à la fin.
Aussi, il est faux de prétendre ou de croire que nous élu-es votent actuellement avec grande sagesse et intelligence (à tous les niveaux: mairie, Québec, Canada). La plupart votent avec la ligne de parti ou selon la directive du maire. Un des rares endroits où les élu-es approfondissent et débattent davantage sont dans les commissions parlementaires… et encore là au fédéral les Conservateurs ne brillent pas fort par leur ouverture au débat même dans les commissions.
Ça vaut tout à fait la peine d’essayer d’être plus démocratique… J’ai participé à la politique et je ne vois aucune raison de croire que nos élu-es seraient vraiment brillants ou sages. Sauf qu’il est vrai que l’expression « démocratie directe » peut être exagérée, mal appliquée, etc. Faire participer les gens volontaires dans des processus locaux, est-ce vraiment révolutionnaire? Non, c’est simplement ce que notre démocratie est censée d’être, mais n’est pas.
Vous avez raison d’écrire ce que vous écrivez Monsieur Lessard.
Mais cela n’invalide pas pour autant mon commentaire.
Un choix mieux avisé – mais est-ce possible? – de nos candidats et ultimement de nos élus serait la meilleure voie. Ah… mais je rêve probablement…
@claude prrier
« Quelles compétences de gestion ont vraiment les citoyens pour décider de ce qui convient ou de ce qui ne convient pas, hum? La plupart n’ont pas la moindre idée… »
tu seras pas forcé d’aller voter claude, si tu ne te sens pas apte.
Je cite des extraits d’un texte de François Harvey :
« Nous, le peuple, sommes souverains. Nos députés ne sont pas nos chefs mais nos délégués à une instance non pas supérieure mais de base, où les décisions nous concernant doivent être prises avec sagesse pour notre bien à tous. »
« Nous, le peuple, sommes souverains. Nous sommes les chefs, il n’y a pas d’instance supérieure à notre pouvoir de prendre les décisions nous concernant. Personne n’a d’autorité sur nous. Les corps que nous avons constitué au sein de notre société pour nous escorter dans notre gouvernance sont là pour nous servir, pas pour nous imposer leurs volontés. Ils doivent utiliser avec un soin scrupuleux les sommes que nous mettons à leur disposition, ils doivent nous rendre des comptes, ils doivent agir en bon père et mère de famille dans toutes leurs décisions concernant nos intérêts. Nos intérêts priment sur les leurs. »
Si vous avez bien compris, les députés élus doivent être à notre service et NON AUX SERVICES DE LEUR PARTI et pour leur intérêts personnels…
Il faut que cela change et je suis tout à fait d’accord avec le principe de la démocratie directe.
Merci de vos bons mots, ça nourrit ma réflexion. Je me permets deux précisions.
M. Lessard – Je ne souhaite pas d’assemblées citoyennes qui votent. Il est important de séparer la délibération des idées de la période de vote, car ces assemblées, toutes riches et utiles, peuvent donner lieu à du noyautage et intimider les gens qui se sentent moins à l’aise de débattre en public. Aussi, je ne crois pas que les sujets abordés par référendums peuvent être cernés en une seule réunion, c’est pour ça que je vais favoriser une période de 3 à 4 mois entre l’annonce des questions et le vote. Je vise la ville de Montréal, mais j’invite les citoyens à se présenter candidat dans tous les arrondissements pour mettre en place la démocratie directe.
M. Perrier – Je ne partage pas votre avis sur l’incompétence des citoyens. Nous ne leur demanderons pas de gérer la comptabilité, les décisions techniques, syndicales, etc. Nous leur demanderons de prendre les grandes décisions, de partager leur vision de leur ville, de leurs arrondissement, pour donner la direction aux élus. Certaines personnes qui partagent votre position ne font qu’exprimer un mépris envers les citoyens, plaidant à tort un grand manque d’éducation. J’ai confiance dans l’intelligence des citoyens à décider des grands enjeux de leur ville.
Merci d’avoir pris le temps de répliquer à mon commentaire, Monsieur McCready.
Néanmoins, il ne me semble pas que vous ayez vraiment saisi l’essentiel de mon propos…
Les citoyens ne sont pas des idiots. Et jamais je ne me permettrais d’insinuer pareille chose. Mais les citoyens sont affairés à leurs préoccupations personnelles, le plus souvent assez vaguement au fait de ce qui se brasse vraiment en matière de politique. C’est comme ça. Depuis toujours.
Cela étant, la meilleure contribution que pourraient apporter – à la chose publique – les citoyens serait de veiller à ce que les candidats et par la suite les élus possèdent, quant à eux, les compétences de gestion qu’il leur faut pour bien administrer nos affaires communes. Et à veiller à ne pas laisser d’évidents dérapages, si cela devait se produire, nuire au bon déroulement des mandats accordés.
C’est un peu comme cet autre adage voulant que «chacun son métier et les vaches seront bien gardées». Peut-être suis-je malgré tout à côté de la plaque mais… cela me paraît sensé.
Bonne fin de journée, Monsieur McCready.
@claude
« Mais les citoyens sont (…) le plus souvent assez vaguement au fait de ce qui se brasse vraiment en matière de politique. »
les consultations auxquelles tu serais convié par le maire mccready, claude, ne traiteraient pas de politique, mais d’urbanisme. comprends-tu maintenant?
mais tu pourrais être dispensé claude si tu n’es pas assez calé en la matière.
Bonjour M. McCready,
Oui, en effet, je suis d’accord et c’est dans ce sens que j’utilise souvent l’expression processus démocratique.
Je suis POUR la démocratie directe, à condition qu’on me donne en exclusivité le privilège de compter les voix de chaque référendum. Vive la dictature de la majorité! Vive l’opinion publique! Plus besoin de Parti!
Très… hum, comment dire… très nébuleux ce commentaire.
Faudrait un peu expliciter tout ça. Pour peu que nous sachions où vous nichez.
Autrement, votre intervention se résumera à un indécodable salmigondis. Pas très utile pour susciter une quelconque réflexion. En ce qui me concerne du moins.
Rien n’égalera jamais la clarté. Sinon, c’est l’obscurité…
Sur votre commentaire probablement ironique, mais intéressant.
Alors que je plaide pour une démocratie plus sincère, dont une démocratie plus participative que consultative, il est clair pour moi que le pluralisme et le respect sincère des minorités au sens large (ex.: points de vue minoritaire) forment aussi le réel fondement de l’esprit démocratique, tout en cherchant de bonnes solutions et compromis. Bref, actuellement, certains intérêts sont sur-représentés et tirent trop leur épingle du jeu. Certains intérêt$ minoritaires seront nécessairement frustrés dans une société plus démocratique, mais c’est pour le mieux. On ne peut pas accepter que les ressources collectives (fonds publics, ressources naturelles, etc.) soient utilisées « librement » au nom du saint-sacré profit sans que les gens puissent dire mot.
La première étape pour la démocratie directe pourrait être d’aller voir ceux qui la pratique, comme les APAQ.
Ils ont un BBQ parc Jarry le 28 juillet, et des réunions fréquentes.
Oui, c’était la prochaine étape. Merci!