Ariane Moffatt
22h22

22h22 est assez smooth dans l’ensemble. On sent une certaine sérénité chez l’interprète. L’album est à la fois la douceur de pièces piano-voix, mais aussi l’énergie dansante qui émane de quelques titres plus synth-pop. Ce 5e album d’Ariane Moffatt évoque le couple et la maternité, mais on dose le tout en explorant d’autres idées, comme la crainte d’être dépassée et la nostalgie de faire des folies (Nostalgie des jours qui tombent et Miami). Sur deux pièces, on ressent une espèce de sentiment de l’au-delà (Domenico, sur l’héritage d’un sans-abri de l’Avenue du Parc et De mort à vivant, sur l’impression de revoir un être cher réincarné). Alors que sur sa précédente collaboration avec le réalisateur Jean-Phi Goncalves (Tous mes sens), Ariane Moffatt s’était payé une pop raffinée, amplifiée de cordes, ce qui règne ici, ce sont les nombreuses couches de synthés, démontrant un désir de s’ancrer dans la pop d’aujourd’hui à la Blue Hawaii. Est-ce que les guitares manquent à cette oeuvre d’Ariane Moffatt? Pas vraiment. Chose certaine, la direction musicale choisie se marie bien aux propos assez oniriques.