Monogrenade maîtrise les ambiances oniriques, mystérieuses et cinématographiques. Le piano et les arrangements de cordes des pièces Fantôme ou Composite se comparent aisément à l’œuvre de Karkwa ou Patrick Watson. Il est là le problème: la comparaison. Le répertoire des Montréalais est si proche de celui de ses contemporains que ça gâche le plaisir d’écoute. Le groupe a pourtant les armes pour se démarquer (de solides grooves de basse, quelques vieux synthés analogues, une machine à rythme). Mais avec ses textes abstraits et ses mélodies murmurées comme le ferait Louis-Jean Cormier, le compositeur, chanteur et réalisateur du groupe, Jean-Michel Pigeon, peine à s’imposer. À ce sujet, l’aide d’une oreille externe à la réalisation aurait pu être bénéfique.
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Monogrenade
Composite
Composite, 2014