Dès les toutes premières secondes de Fancy Ghetto, on présume rapidement qu’Alexandre Désilets nous a concocté un troisième album qui se méritera certainement plusieurs écoutes tant l’énergie et la fraîcheur qui s’en dégagent sont au rendez-vous. On songe à de nombreuses reprises aux expérimentations des Talking Heads et on s’étonne souvent d’y retrouver des sonorités rappelant les années d’or des synthétiseurs à ondes FM. L’exercice aurait pu s’avérer nostalgique, voire lourd, mais celui-ci profite davantage aux pièces en les propulsant, plutôt qu’en les enfermant dans un concept. Quant aux textes co-signés par Mathieu Leclerc, ceux-ci nous amènent à la rencontre d’une galerie d’antihéros romantiques et attachants, tous portés par une quête amoureuse, et ce, au cours d’une seule et même nuit. Avec Fancy Ghetto, Désilets souhaitait donner vie à une pop subversive et c’est là une mission accomplie en ce qui le concerne.
Guide albums
Alexandre Désilets
Fancy Ghetto
Indica, 2014