Si les pièces de ce deuxième disque de piano solo (sans compter la série Le Guinness World Record) évoquent éventuellement Philip Glass (White Keys) ou Ryuichi Sakamoto (Rideaux lunaires), la comparaison à Satie largement servie à propos du premier revient immanquablement en tête, avec ses allures de fausse nostalgie et son humour oblique. Le pianiste semble revisiter de vieux souvenirs, comme ceux que déclenche, l’instant d’un éclair, une odeur passagère. Ça donne quelque chose de très léger, qui s’écoute sans qu’on y prête vraiment attention, et qu’on peut paresseusement laisser rouler en boucle sans même s’en apercevoir. Un peu la «musique d’ameublement» de Satie, justement.
Guide albums
Chilly Gonzales
Solo Piano II
Gentle Threat, 2012