Habitué à s’immiscer dans l’œuvre d’un autre avec justesse et sensibilité (Notre-Dame de Paris, Le Petit Prince, 12 hommes rapaillés), Daniel Lavoie plonge ici dans l’univers baroque et médiéval du musicien classique Laurent Guardo, qui signe les compositions et les textes (à l’exception d’Ophélie et du Bal des pendus de Rimbaud) de La licorne captive. Si la facture musicale rappelle en partie celle de l’Ensemble Gervaise, l’album n’a rien de poussiéreux, alors qu’une fusion d’influences apporte un certain modernisme. Les violes de gambe croisent les tablas, le dobro ou les gongs tibétains. En résulte un disque onirique, captivant et à l’écart des sentiers battus de la pop avec sa poésie, son absence de refrain et ses pièces dépassant les six minutes.
Un extrait
Icare http://youtu.be/S_DqWlpb5yY
