Avec sa voix aussi attachante et irrésistible qu’une vidéo de chat sur YouTube, on pourrait presque tout pardonner à Francis d’Octobre. Or, il y a peu de choses à reprocher au jeune auteur-compositeur-interprète sur ce deuxième album intitulé Le commun des immortels, si ce n’est que de quelques textes d’une candeur parfois déroutante. Du même coup, on en vient alors à se demander si cette douce innocence ne fait pas partie d’une démarche assumée tellement chaque pièce ramène l’auditeur vers quelque chose de savoureusement juvénile. Et ici, oubliez la dégoulinante nostalgie à la Tricot Machine qui pue l’arnaque à plein nez. Avec Francis d’Octobre, on a rendez-vous avec tout ce qu’il y a de plus authentique. Rien n’est forcé. Tout est simplement là. Une simple écoute de l’accrocheuse Noir ou de la solennelle Jouet de guerre aura immédiatement raison des oreilles les plus sceptiques. Toutefois, les cœurs de pierre devront probablement s’abstenir car on ose imaginer que des fragments de roches dans les veines n’est pas ce qu’il y a de plus conseillé par les médecins de famille.
Guide albums
Francis d’Octobre
Le commun des immortels
La Tribu, 2014