Bien qu’il immortalise les mélodies les plus joyeuses de Pierre Lapointe (L’étrange route des amoureux, La sexualité et Monsieur ont des ambiances de carnaval malgré des textes parfois sombres), Punkt est l’album le plus insaisissable du chanteur. Alors qu’on le croit évoluer dans un univers aussi coloré que le Midnite Vultures de Beck, Lapointe enchaîne avec les intrigantes et oppressantes Barbara et Les ministères. Entre les deux s’immisce Les enfants du diable, très onirique, puis vient l’orgue austère, un choix justifié, dans La date, l’heure, le moment. Si le disque se dévoile au final comme les montagnes russes d’un parc d’attractions glauque, l’unité tient dans le chant sublime du compositeur et les arrangements pétillants signés Philippe Brault et Guido Del Fabbro.