«We are all shapeshifters» («nous sommes tous des métamorphes») susurre d’entrée de jeu le golden boy montréalais qui surprend justement ici en délaissant son rock tout de jeans vêtu pour s’aventurer dans un registre plus pop, flirtant avec le funk et l’électro. Malheureusement, l’exercice tombe à plat. Outre quelques exceptions — We’re All In This Together et Metal Skin — le Sam Roberts Band patauge plus qu’il vogue sur ces nouvelles eaux. On s’entend, on applaudit la curiosité qui anime Roberts, mais Lo-Fantasy demeure une œuvre correcte, sans plus, et — surtout — un jalon peu convaincant en ce qui concerne ce tournant dans la carrière du musicien et ses compagnons de route. Aussi à noter: Lo-Fantasy est également accompagné d’une «face b»: un disque de pièces remixées… qui sont cruellement oubliables.
Guide albums
Sam Roberts Band
Lo-Fantasy
Universal, 2014