Après onze semaines de grève étudiante, en point de presse, Line Beauchamp débutait par une critique de la résolution qu’elle disait «complexe et ambiguë» de la CLASSE sur la «violence», puis exigeait une trêve de 48 heures de la part de cette dernière quant à toute action dite de «perturbation économique et sociale». Et ce, en échange d’une première rencontre avec les trois organisations étudiantes – la FEUQ, la FECQ et la CLASSE.
Trois constats s’en dégagent immédiatement.
1) Une «blague» coûteuse politiquement: la ministre de l’Éducation et le premier ministre semblent avoir pris la pleine mesure de l’impact potentiellement très négatif, pour eux, que peut avoir auprès de l’opinion publique la «blague» déplacée que lançait M. Charest ce vendredi au salon du Plan Nord.
Une «blague«, rappelons-le, lancée au moment même où la SQ, l’escouade anti-émeute et des étudiants étaient en pleine confrontation à l’extérieur du Palais des congrès.
2) Une stratégie «boomerang»: le premier ministre semble aussi commencer à voir que sa stratégie risquée – sa «politique de la division» – empruntée dans ce dossier, est également sur le point de se métamorphoser en boomerang politique capable de se retourner contre le gouvernement. Un danger évident pour ce dernier en période préélectorale. Sans compter que les appels au «dialogue» se multiplient à travers le Québec de la part de personnalités respectées venant de toutes les «familles» politiques, dont même la libérale. D’autant que les pressions venant de directions de cégeps et d’universités inquiètes se multiplient de plus en plus.
3) Une unité essentielle: depuis le début du conflit, l’unité qu’ont réussi à maintenir entre eux les leaders de la CLASSE, la FECQ et la FEUQ demeure l’élément central, l’élément essentiel au rapport de force qu’il ont su construire, eux et leurs troupes, face au gouvernement.
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En point de presse, Line Beauchamp a réitéré la position «ferme» du gouvernement sur la hausse des frais de scolarité tout en disant, pour la première fois, qu’elle ne pourrait empêcher les organisations étudiantes de la soulever… Une position, avouons-le, toute aussi «complexe et ambiguë»….
En réaction, la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, s’est dite heureuse de voir la ministre accepter, enfin, la présence de la CLASSE lors de discussions supposées débuter aujourd’hui.
Quant à la hause des frais de scolarité – l’objet même de la grève -, Mme Desjardins avance que, de toute manière, elle sera discutée avec la ministre, puisque celle-ci est au coeur même de la question de l’«accessibilité» aux études supérieures. Et l’«accessibilité» étant le sujet dont veut parler la ministre…
Il n’empêche que ces rencontres – que le gouvernement a tout fait pour éviter jusqu’ici – risque fort d’être l’ultime moment de vérité quant au fond de la question. Qu’il y ait ou non «résolution» finale du conflit…
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Une belle leçon de démocratie
Quel que soit le dénouement de ce conflit, une chose demeure: ces leaders étudiants et leurs organisations ont servi, et continuent de servir aux Québécois et à leurs élites politiques, une formidable leçon de démocratie, de leadership, d’intelligence, de solidarité, de mobilisation, d’imagination, de culture et de conscientisation politiques.
Et en cela, la CLASSE et Gabriel Nadeau-Dubois auront joué et jouent, aux côtés des deux autres organisations, un rôle déterminant.
Une leçon prometteuse pour l’avenir.
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(*) La CLASSE doit donner un point de presse plus tard cet après-midi. À suivre…
La jeunesse m’impressionne, et vient chercher plus que mon respect, mon admiration. J’imagine que je ne suis pas la seule à qui cela fait cet effet.
Une histoire que tellement de personnes suivent de près. De très près.
En effet, nous devons tous nous réjouir, indépendamment de nos allégeances idéologiques et politiques, de cette démonstration remarquable de citoyens engagés à la préservation des acquis de la collectivité toute entière en matières sociales, du bien commun, par entre autres l’accès aux études supérieures pour tous et toutes ayant le talent et le désir d’y accéder sans égard à l’épaisseur de leur portefeuille, ne faisant pas d’un droit pour tous qu’un privilège accordé aux portefeuilles les mieux garnis comme déjà, du temps de la Grande noirceur.
Que cette responsabilité citoyenne exemplairement assumée par notre très belle jeunesse étudiante puisse se répéter en de nombreuses causes, notamment celle contre cette autre dérive de John James qu’est la braderie de nos richesses naturelles, le Plan nord, ne serait-ce pas merveilleux ?
Je partage entièrement votre avis madame Legault ! Ce que plusieurs appellent de la provocation de la part de la CLASSE m’apparaît tant qu’a moi comme une position ferme qui aura comme effet de limiter les tentatives de manipulation de la part de la ministre et de son patron. Les deux autres groupes d’étudiants ont fait aussi du bon travail mais leur empressement à rencontrer la ministre les mettait un peu dans un rapport de force diminué !
La proposition du gouvernement de donner une place aux étudiants sur un comité ayant pour but de surveiller ce que CE gouvernement n’a pas été capable de faire est tout a fait RIDICULE selon moi. Une stratégie pour sauver du temps sans réellement régler le problème. Et nous savons ce que le gouvernement souhaite c’est sauver du temps pour faire une campagne électorale en paix !
Regardons de près la joute qui s’annonce très intéressante !
Vous avez raison madame Legault,
J’admire beaucoup ces jeunes et j’ai le pressentiment que le « faire de la politique autrement »: ça s’en vient avec elles et eux.
Se pourrait-il que les étudiants aient visé au bon endroit en dénonçant par la bande le fameux Plan nord de Jean Charest, qui pourrait s’avérer être son talon d’Achille? L’image de notre premier Ministre qui s’amusait aux dépens des étudiants devant ces convives comme au temps du Beaver-Club dans Le temps des bouffons de Pierre Falardeau a fait le tour du monde, nuisant considérablement à l’image de bandit cravaté de Patatouf premier.
Maintenant les québécois savent que les recettes à tirer du » boom minier » sont pour les entreprises contributrices à la caisse électorale libérale et que les fameuses jobs sont sont les miettes qui attendent les chomeurs étudiants dont les esprits surchauffés seront refroidis comme il se doit à creuser au fond des mines gérés par des libéraux siégeant aux conseils d’administration au lieu de recevoir des envelloppes brunes difficiles à dissimuler.
Il fallait bien que Jean Charest jette du lest, les médias suiveux commençaient à en souffrir aussi en plus de Line Beauchand qui est définitivement pas à sa place..
Onze semaines avez-vous écrit ! Il a donc fallut que les évènements dégénèrent pour que le gouvernement Charest se résolve à faire ce qu’il aurait dû faire bien avant.
Quelle tristesse ! Encore une fois on voit bien que le gouvernement a tenté d’instrumentaliser ce conflit à ses propres fins électoralistes.
Mais attendons le résultat de cette fameuse rencontre avec la ministre de l’Éducation. On verra bien elle si elle ne s’est servie de cette exigence que pour gagner du temps ou pour poser les jalons vers l’identification de réelles solutions satisfaisantes aux deux partis.
Les étudiants mènent une bataille qui est juste. De nombreuses personnalités du milieu l’ont reconnu. Les profs les supportent. Les directeurs des CÉGEP rectifient les mensonges de la ministre et de Charest. Beaucoup de parents appuient leurs jeunes dans cette bataille. Même la SPVM reconnait que les étudiants ne sont pas les seuls responsables de la violence lors des manifs, que des casseurs professionnels bien identifiés, tout comme le gouvernement d’ailleurs utilisent ce conflit à leur propre profit.
J’espère que les stratèges gouvernementaux savent que rendu à un certain point, plus ils taperont sur la tête des étudiants, plus leur détermination s’accroîtra. Si le gouvernement franchi cette limite psychologique, il ne pourra qu’être LE perdant. Cette limite pourrait bien être rapidement atteinte si la rencontre avec la ministre de l’Éducation s’avère être un échec ou une vaine tentative de manipulation de jeunes blancs-becs !
Les étudiants sont en train de gagner cette juste cause. Encore une fois le gouvernement Charest devra faire marche arrière, comme il a pris l’habitude de le faire dans de nombreux dossiers.
Je peux vous répondre qu’il sera très difficile pour la ministre de patiner dès le moment que la table est engagée. Elle sera probablement accompagnée de son armée spécialisée de chiffrologue (gens bons à manipuler des chiffres, non des comptables), mais les étudiants ont depuis le début eu recours à un autre fonctionnement : si on ne le sait pas, on l’apprend. Elle sera en face d’étudiants beaucoup plus à l’aise qu’elle même avec ces mêmes chiffres, avec des connaissances plus profondes. Donc elle se retrouvera en face de gens capable de traduire efficacement des données chiffrées en exemples concrets.
Les étudiants sont maintenant de coriaces adversaires politiques parce qu’ils font tout eux-mêmes. Ça, c’est un sacré cours d’autodéfense intellectuelle!
J’ai été plus que heureux d’entendre l’ancien ministre de l’éducation, Jean Garon, prendre la défense de Mme Beauchamp.
Il a avancé l’opinion que si Mme Beauchamp a reçu comme ordre de marche de ne pas reculer d’un pouce, ses mains étaient liées. Et, comme un bon soldat, elle a suivi la ligne dictée par le PM.
Si, au contraire, elle avait carte blanche… Alors on peut s’interroger.
Je crois que Mme Beauchamp avait les mains liées.
La solution réside, dans l’immédiat, en un mode de prêts très sympathique aux étudiants, et à long terme, en la gratuité scolaire, comme celà se pratique dans les pays civilisés et évolués. Cela exclu les USA et le Canada, évidemment.
@serge gingras
Je n’aurai jamais d’ admiration pour quelqu’ un qui accepte d’ avoir les mains liées et de marcher selon les odres juste pour garder une job de ministre !
C’ est une des raisons pourquoi la politique et les politiciens ont une réputations très médiocres dans la population !
Personne au PLQ a assez de crédibilité et de courage pour dire sa façon de penser au Parrain ! Les petits arrivistes ont tous la même chose en commun , ramper juste assez pour obtenir le poste recherché !
@Réjean Asselin
Les choses sont peut-être beaucoup plus noires qu’on ne le pense…
si ca va à l’encontre de tes principes, tu démissionnes, purement et simplement..
ensuite, c’est incroyable comme tu dors bien
Regardez le grand non-sens de notre système! De cette façon, il ne reste que des crapules pour nous dire quoi faire!
@ Serge Gingras
Les mercenaires n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes. Si quielqu’un aime bien avoir les mains liées, grand bien lui en fasse. Avez-vous déja réfléchi que si chaque ministre refusait d’aller à l’encontre de ce que lui dit sa conscience, c’est bien le premier ministre qui serait le plus mal pris ?
Quant à la solution elle viendra après que les deux pârtis se seront parlé dans le blanc des yeux. Tout le reste n’est que bull***t .
Garon, que j’ai bien aimé, a tort quand il parle comme il l’a fait.
Les politiciens ne seront-ils que des put*** se vendant aux plus offrants ?
.. et qu’on ne me dise pas que je joue au pur.
J’ai eu -assez souvent- à prendre de telles décisions :
oui, ensuite, je dormais très bien.
Avoir des principes nobles et des valeurs morales de haut niveau la fout très mal pour qui est ambitieux et arrivistes.
C’est pourquoi, au bureau, les gens qui avaient de l’ambition d’avantge que de principes montaient dans la hiérarchie. Ils étaient fiables car on savait pouvoir compter sur eux pour suivre la ligne de la haute direction. Peut-être moins compétents mais plus fiables. De bons soldats.
Evidemment que le PM serait dans l’eau chaude s’il était entouré de gens de principes supérieurs aux siens. Mais ce n’est pas le cas. M. Garon a quité le navire non parce que M Bouchard n’était pas sufisament séparatiste, quoiqu’il dise, mais probablement parce que M. Bouchard était trop à droite de l’échiquier politique.
Qui se ressemble s’assemble. On savait déjà ça.
Cordialement.
Mme Legault,
Je m’excuse d’être hors propos.
En prévision de votre prochaine chronique sur l’élection du Wildrose Party en Alberta. J’attire votre attention sur cette déclaration qui fera sans doute du bruit dans le ROC :
Quebec headed for independence, Ignatieff tells U.K. radio
http://www.canada.com/Quebec+headed+independence+Ignatieff+tells+radio/6505048/story.html#ixzz1stvF48lI
On reconnait bien Iggy…parle à la BBC qui va lui donner un job lors du prochain référendum..Me Myself and I il nous dit…
Pauvre Mec…
J ai suivis le forum depuis quelques semaines et PERSONNE na osé prendre la coté des jeunes qui ne voulaient pas ce boycot..pas une grève mais un simple boycot de leurs études. On se croirait en Russie ou les enfants ont aussi été élevé par des étrangers dans des garderies et voyez ce qui se passe la-bas.
Fas dure en ch…..st
Comment ça, M. Lemay, que personne n’aurait osé prendre la part des nombreux jeunes qui ne voulaient pas du boycott?
C’est ce que j’ai fait à répétition de tous côtés depuis des semaines!
Ces nombreux jeunes dont les droits fondamentaux ont été bafoués encore et encore. Qui ont parfois dû faire «comme si» ils étaient pour le boycott pour éviter l’ostracisme et l’exclusion du groupe. Qui ont dû pour certains se frotter à l’intimidation.
Une honte inqualifiable que ce que les radicaux et intransigeants du soi-disant «mouvement étudiant» auront fait subir à l’ensemble des étudiants ainsi qu’à la société. Évidemment, ici, ma position est très minoritaire…
D’ailleurs, et cela aux applaudissements quasi-unanimes des membres étant intervenus avant mon commentaire discordant, ce billet s’achève sur l’apologie même de ce que je déplore depuis des semaines, soit:
«… ces leaders étudiants et leurs organisations ont servi, et continuent de servir aux Québécois et à leurs élites politiques, une formidable leçon de démocratie, de leadership, d’intelligence, de solidarité, de mobilisation, de culture et de conscientisation politiques.»
La seule «formidable leçon de démocratie» qu’il m’aura été impossible de rater – car terriblement aveuglante – est que «qui veut la fin veut les moyens». Ça, les radicaux l’ont compris et aussitôt mis en pratique avec des mains levées et des carrés rouges (pour que les moins-rouges ou les pas-rouges puissent être aisément identifiés et peut-être rappelés à l’ordre?).
Une «formidable leçon de démocratie» nous ayant à toutes et à tous démontré que l’usurpation de droits est presque un jeu d’enfant. Et qu’il nous faudra redoubler de vigilance sinon de plus sérieux dérapages sont à redouter…
Et, pour conclure, les mots qui terminent ce billet:
«Une leçon prometteuse pour l’avenir.»
peux-tu élaborer sur le système d’éducation russe et ses effets sociologiques, f.lemay?
ton « voyez ce qui se passe la-bas » est insuffisant.
Ayez au moins l’intelligence de ne pas tomber dans le piège du boycott.
Il est vrai que vous avez totalement le droit de ne pas reconnaitre le moyen de la grève. Je vous ne considériez pas ce moyen comme ‘bon’ et sur ce il est bien de votre choix pour militer la fin de l’usage de ce moyen. Ça ne vous donne pas un droit d’appeler une grève de la faim, de l’anorexie, parce que vous n’aimez pas ce moyen et les raisons de son usage vous échappent.
Si vous voulez arrêter de convaincre des gens que vous avez raison, essayer de comprendre vous même ce qu’on vous fait faire, en vous portant volontaire, pour être le perroquet des attachés de presse du parti libéral…. donnez plutôt des alternatives à la grève, pour faire pression sur un parti déjà élu, et qui n’aime vraiment pas avoir à écouter sa population?
Vous êtes un anti-syndicaliste dans l’âme? Expliquez-nous donc comment faire pour qu’un parti, déjà élu, accusé de corruption dans 10 ou 15 dossiers, avec la pire cote de satisfaction possible, comment on fait pour qu’il arrête de dilapider notre argent pour faire plaisir à ses ptit’n’amis?
Je m’excuse encore d’être hors propos mais la déclaration de M Ignatieff fait réagir .
Mme Legault. cité dans The Globe and Mail :
« Mr. Ignatieff’s observation surprised more than one prominent Quebec sovereigntist.
“Did anyone see these (new powers) fly by?” Josee Legault asked, rhetorically, on her Twitter page.
“I believe Quebec got the ‘radical new power’ of camping out at UNESCO’s Canadian delegation.” »
En effet, contrairement à ce qu’avance Michael Ignatieff dans son entrevue avec la BBC écossaise, le Québec n’a reçu aucun nouveau pouvoir d’Ottawa après le dernier référendum – et donc, encore moins, des «radical new powers». C’était là, la nature de ma remarque, non seulement rhétorique, mais surtout ironique… Et je l’ai faite en français sur twitter…
Il faut croire que M. Ignatieff, lequel vivait à l’étranger à l’époque, a imaginé des choses que personne d’autre n’a vu passer….
Par contre, sa constatation actuelle à l’effet qu’il s’est installé de;puis quelque chose comme un pacte d’indifférence mutuelle entre le Québec et le ROC, il est loin, très loin, d’être le premier à la faire…
http://voir.ca/chroniques/voix-publique/2012/02/22/what-does-canada-want/
Et voici le lien vers l’entrevue:
http://www.bbc.co.uk/news/uk-scotland-17819102
Et oui, c’est hors sujet…. )))) Mais comme vous me citez… 😉
En passant, au bulletin de nouvelles The National de 22h00 à CBC, la nouvelle n’a mérité qu’une brève mention… même pas de reportage….
Correction: ma remarque ironique sur l’UNESCO était faite en anglais sur twitter dans un échange amical avec mon collègue Norman Spector….
Retour à la chronique, et à mon fils étudiant :
Vendredi passé je me suis rendu manifester pour la première journée du Plan Nord au Palais des congrès. Je suivais les protestataires qui avaient réussi a trouver une ouverture qui menait à un grand hall à l’intérieure. En haut du grand escalier est vite apparu l’escouade anti-émeute pour bloquer l’accès à la salle des invités. Les policiers ont ensuite chargé les manifestants pour les repousser vers l’extérieur.
Au moment ou la confrontation s’engageait à la porte j’entends un cri : PAPA. C’était mon fils (membre de la Classe) qui m’a dis , ne reste pas proche des polices , tu es trop vieux, il vont te casser les os !
Je suis parti après la première demi heure. Assez longtemps pour voir chez les jeunes une détermination à défendre leurs convictions qui m’a réconforté sur notre jeunesse, porteuse de nos espoirs. Et qui me console quand je lis des vieux croulants comme Martineau et les autres qui n’auront rien vécu que par procuration.
Vous ais-je dis que je suis fier de mon fils.
Encore ce matin Martineau en remet dans l’insulte , le mépris et l’infantilisation envers la CLASSE dans sa » chronique » dirigée .
Martineau se plaint du fait que des jeunes ont saccagé les locaux du Journal de Montréal . Depuis le début de la grève Martineau s’en donne a coeur joie dans l’insulte , le mépris et la condescendance crasse envers ces jeunes . Les Dutrizac , Dufour et autres excités en ont profités pour étaler un niveau d’ agrressivité souvent supérieur a ceux qu’ ils accusent .
L’agressivité parfois constaté chez certains grévistes sont la conséquence reliée a nos irresponsables ci-haut qui détiennent un pouvoir médiatique qui demande un minimum de maturité qu’ ils ne possèdent pas !
Bravo pour l’immaturité !
Bravo à Réjean Asselin moi je dis, si en plus vous le dites seulement à partir de revue de presse et vous ne trainez pas dans ces milieux étudiants, alors, 10 fois bravo!
Monsieur Perrier !
Si vous voulez absolument parlez du respect de la démocratie votre appui a ce gouvernement aux odeurs suspects me semble contradictoire ! Non ?
La CLASSÉ dans ce boycot est manipulé par les grands syndicats. Des milliers de dollars, des autobus gratuits pour les déplacer et quoi encore. Les syndicats y voient un terreau fertile de prochains meneurs pas trop honnêtes et heureux de brimer les droits des citoyens. Prets à se casser la gueule ces jeunes seront déjà tous formés à leurs pratiques, du vrais bourrage de crane . On voit déjà la relève et ç’ a n’ augure rien de bien…Plus ç’ a change plus c ‘est pareil. Pauvre Québec.
À lire votre commentaire, on pourrait croire que le syndicalisme est dans son âge d’or et profite d’une manne sans précédent pour se remplir les poches! C’est bien vrai que la corruption et le vol des ressources vient UNIQUEMENT des syndicats.
Informez-vous! Pensez aux Walmart, Couche-Tard et Québécor de ce monde! C’est sûr que les syndicats y ont connu de grandes victoires et ont fait preuve de malhonnêteté pour brimer les droits citoyens, comme vous dites.
Que les syndicats voient d’un bon oeil que les jeunes s’impliquent enfin dans une bataille contre l’ordre établi (lire ici un gouvernement en fin de régime), et même l’encouragent, je ne verrais pas ça comme étant négatif. Je dirais même: enfin!
Combattre le syndrome du larbin, c’est plutôt important dans notre beau Québec de plus en plus individualiste (et que dire de l’Amérique du Nord dans son ensemble). Faire l’apologie d’un gouvernement corrompu et de ses p’tits amis, ça me semble autrement plus dangereux pour notre démocratie et pour les droits des citoyens que la lutte menée par les étudiants et leurs leaders admirables.
Depuis le début du «conflit» étudiant, les deux partis s’opposent en évoquant la possible «leçon de démocratie» que chacun veux donner à son vis-à-vis…?
Élément paradoxal, s’il en est un, c’est la CLASSÉ qui épousant la dénomination «syndicale», s’est présentée comme principal instigateur des perturbations politiques et économiques alors qu’elle ne dispose apparemment qu’un
d’un «porte parole» en l’absence de direction crédible pour coordonner une solution à moyen terme…
Un mot bref sur l’entrevue de Michael Ignatieff à la BBC de l’Écosse.
M. Ignatieff a parlé de l’indiférence du ROC face au Québec et Mme Legault en a donné la preuve en se référant au bref commentaire, et uniquement un bref commentaire à la télé de la CBC, même pas de reportage…
Ceci confirmant cela. Au diable le Québec! Who cares, comme ils disent.
Pour revenir aux étudiants, tant mieux si on a commencé à se parler. C’est peut-être la fin du début, comme disait Churchill après la victoire de El Alamein.
Voyons la suite. La machine est en marche.
TYM
Vous parlez comme un fonctionnaire complétement déconnecté de la réalité !
» la CLASSÉ épousant la dénomination syndicale ???? »
» principal instigateur des perturbations politiques et économiques ???? »
Les perturbations économiques d’un gouvernement irresponsable sont justement LA cause de cette augmentation de 75 % des frais de scolarité ! La gouvernance déficiente du gouvernement Charest depuis son arrivée au pouvoir est justement LA cause des perturbations politiques actuel !
Votre chèque du PLQ vous sera envoyé sous peu !
Parlant de coûts, nous devrions réclamer au gouvernement le salaire de tous ces ministres grassement payés, qui n’ont rien fait pour solutionner la situation pendant les 11 semaines de grève. Ils ont laissé police et tribunaux s’en occuper (!) et la dégradation s’installer, alors qu’ils étaient payés pour gouverner et régler le problème, mais ont abdiqué leurs responsabilités.
Avons-nous le sentiment que nous en avons eu pour notre argent? Non!
Et tous les autres coûts: engorgement de tribunaux, heures sup pour la police, sessions annulées, soins de santé pour les blessés de guerre, équipements collectifs endommagés, etc…
Un recours collectif serait peut-être indiqué? Inaction, manque à ses responsabilités, entêtement, etc… Nos motifs ne manquent pas!
Si un employeur peut congédier un employé qui ne fait pas sa job, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas congédier un gouvernement qui ne fait pas la sienne! Devons-nous attendre à la fin du contrat? Oh que non!
La CLASSE est expulsée des négociations par Beauchamp!
J’espère que les autres représentants seront solidaires et sortiront de là.
Cette trêve ressemble à un enclos où les représentants sont coupés des étudiants, et pendant ce temps les médias de Québécor et Gesca peuvent faire une opération de lavage de cerveau.
Les deux autres sont solidaires et se retirent de la table. Bravo! Ils ont dit que la Ministre est inapte, en fait une affaire personnelle, est incapable d’exercer son rôle, cherche encore à diviser les étudiants, et demandent l’intervention du Premier Ministre. Ils l’ont accusée d’agir en maîtresse d’école, qui distribue les pénitences! Celle-là, j’avoue l’avoir trouvée bien bonne! Ils ont tout à fait raison. Ce sont les étudiants qui ont l’air des vrais adultes, dans cette situation.
Soyons fiers de nos jeunes, ils surpassent le gouvernement.
Et n’oublions pas: ils font tout ça BÉNÉVOLEMENT alors que journalistes et politiciens (et leurs négociateurs bien sûr) qui les traquent, sont tous grassement payés!
Cela force l’admiration.
J’oubliais l’élément le plus important: le prétexte utilisé par la Ministre pour exclure la CLASSE est absolument bidon. En effet, la Ministre impute à la CLASSE les événements d’hier soir, alors que la CLASSE n’a rien à y voir. La porte-parole de la FEUQ, Mme Desjardins, a été très claire là-dessus. Même les représentants de la CLASSE avec qui elle venait de passer 40 heures, n’étaient pas au courant desdits événements, et ont été pris par surprise.
La Ministre utilise des motifs bidons, des faux-fuyants, pour exclure des gens qu’elle ne veut pas voir à la table de négociation.
Elle est incompétente, elle fait de la désinformation, et devrait démissionner.
En ce moment, avec Anne-Marie Dussault, le jeune GND doit expliquer comment fonctionne une plate-forme Internet, afin de démontrer la mauvaise foi de la Ministre, qui saisit n’importe quel prétexte pour exclure la CLASSE. Finalement, Line Beauchamp a l’air d’une sotte.
Mme Desjardins explique, quant à elle, que la manifestation d’hier soir, avait lieu contre la CLASSE, et était donc loin d’être organisée par la CLASSE.
Ainsi, on voit que le gouvernement n’a pas délaissé son objectif de dépeindre les membres de la CLASSE comme des terroristes. Sauf que la vérité finit par être connue, et se retourne contre le gouvernement.
Félicitations aux jeunes!
Je suis contre la hausse des frais de scolarité, parce que ce n’est pas une marchandise.
Depuis le début du conflit, très peu de données sont ressorties pour montrer ce que représente un budget d’étude, particulièrement pour un étudiant devant quitter sa région pour étudier ailleurs.
Les salaires n’ont pas beaucoup bougé depuis les 20 dernières années. Les frais de scolarité ont augmenté, les loyers, la nourriture, l’essence, les taxes, bref tout à augmenté.
Aussi, on a dit que le taux d’endettement moyen des Canadiens se situe autour de 150 % en 2012.
Dans ces conditions, comment peut-on justifier une augmentation de 75 % sur cinq ans.
Au début des années 1980, je pouvais me tirer d’affaire sans faire des folies avec un budget d’étudiant de 8000 $. Je gagnais environ 2000$ dans un été.
Ces 8000 $ payaient les cours, le matériel et les livres, le logement en chambre, la nourriture, le lavage, l’achat de quelques vêtements et très peu de loisirs. En 2012, je suis certain pour bien des étudiants que le montant nécessaire doit se situer autour de 15 000$ pour une année scolaire.
Faisons l’exercice suivant pour Montréal :
– Internet x 10 mois @ 25 $/mois = 250 $
– Frais de scolarité (moyen) 1800 $/ session = 3600 $
– 450 $ loyer par mois x 10 = 4500 $
– Matériel scolaire et livres = 600 $
– 90 $ nourriture par semaine x 45 semaines = 4050 $
– Transport métro autobus / an = 1200 $
– Pharmacie, lavage, vêtements = 600 $
– Loisirs = 600 $
– autres frais imprévus, marge de manoeuvre = 800 $
Ici, ce budget ne tient pas compte d’un étudiant ou une étudiante avec un enfant ou une automobile.
TOTAL = 15 600 $
Les emplois pour les étudiants ne sont pas très bien rémunérés. Si on suit la logique du gouvernement. Ils auront une charge supplémentaire d’environ 1750 $ de plus à payer par année dans 5 ans. Ils s’endetteront davantage. Les intérêts sur les prêts rapporteront principalement aux banques, sans que les gouvernements puissent en tirer un avantage, car en plus les profits des banques ne sont pas taxables. De toute manière, dans mes valeurs personnelles, on ne devrait aucunement chercher à tirer profit de la situation des étudiants, car c’est hypothéquer plusieurs milliers d’étudiants pour plus de 20 ans. La pire stratégie économique qu’un gouvernement peut suivre est d’endetter sa population.
Je pense que selon les cas, et selon la faculté dans laquelle on étudie, ce budget peut être facilement percé! Un autre argument contre la hausse. Par exemple, certains lives en ingénierie ou en médecine peuvent coûter des centaines de dollars. Dans d’autres cas, on doit considérer l’achat d’ordinateur et logiciels.
Avez-vous du souffle mes amis? Pourquoi cette question?
Réponse : parce que je vous submerge de liens et de textes, parce que le gouvernement Charest est les médias de Québécor et Gesca (Power Corporation) nous inondent d’inepties, le gouvernement Charest se fait du capital politique sur la crise des étudiants, il tente de noyer tous les autres débats tout aussi essentiels : collusion, corruption de l’État Québécois, Gaz de schiste, privatisation du Nord, etc.
Alors, encore un lien essentiel : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30531
En fait, je vous envoie de nombreuses bouées de sauvetage! À vous de les saisir au passage.