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OFF Jour 1: piger dans le passé pour être à l’avant-garde

Je ne vous promets pas d’écrire sur tout ce que je verrai pendant le OFF de Québec et le Festival d’Été de Québec. J’aurai déjà bien des occupations avec l’émission de CKRL en direct du Sacrilège tous les jours des festivals. Je ferai mon possible!

Si le FEQ s’entame ce soir, le OFF, lui, a décidé de lancer les festivités le mercredi 8 juillet avec une soirée d’ouverture audacieuse sur plusieurs points. Proposer du contemporain dans un festival comme le OFF, c’est pertinent et inusité à la fois. La musique contemporaine est l’une des scènes les plus en marge. Les sous genres obscurs du rock, de la pop, du hip hop ou de l’électro se côtoient souvent dans les festivals dédiés à la musique en marge/alternative/underground/locale/émergente. Sauf peut-être au FIMAV, la musique contemporaine est assez seule dans son coin, avec la musique actuelle. Je suis fier de cette volonté du OFF.

Music for 18 musicians de Steve Reich, interprété par les ensembles EP 4 Percussion et Lunatik, accompagné par plusieurs étudiants ou professeurs de l’Université Laval, a été magique. D’abord, cela a attiré un public qui n’était jamais venu au OFF. C’était une salle Multi du complexe Méduse pleine, et debout pour la très grande majorité.

Ensuite, tout ce monde a écouté ça dans le silence. Pas un mot. Pas un bruit de bière. Pas un téléphone n’a sonné. Une écoute hyper attentive d’une heure. Il faut dire que les boucles sonores du morceau nous font facilement entrer dans une forme de transe. On se laisse porter et bercer et l’heure ne semble avoir duré que 15 minutes. Bravo aux musiciens!

Ensuite, Glenda Gould, duo formé de Mathieu Gagnon et de Sylvain Deschamps, rendait hommage à Orange mécanique, aux vieux compositeurs et aux synthétiseurs. En gros, c’est du classique (Bach ou Thaïchovsky, par exemple) repiqué sur des synthétiseurs analogues. Le résultat est psychédélique, pas loin du 8 bits à bien des moments. C’était à la fois déroutant et fascinant. On ne comprenait pas tout ce qu’ils faisaient, mais ça marchait!

L’ambiance qu’ils ont créée a aussi aidé à l’appréciation. Jouant eux-mêmes assis sur la scène, ils ont invité les spectateurs à venir s’asseoir autour d’eux sur la scène et dans la salle. Une douce et belle folie.

La soirée se terminait avec un spectacle de Burlesque – Blue Light Burlesque. Je ne suis pas vraiment amateur. Ma curiosité est morte après trois numéros et je suis parti. Le public semblait toutefois apprécier.

Le premier spectacle de la soirée était SarahJane Johnston, que je n’ai pas pu aller voir, parce que j’étais en ondes. Selon Catherine Genest, c’était du bonbon.

Ce soir, je retiens particulièrement Navert au Petit Impérial à 18h (FEQ), Fire/Works au parvis de l’Église St-Jean-Baptiste à 19h (OFF), Chocolat à 23h30 au Cercle (FEQ) et Paul Michelo à minuit à la salle Multi (OFF). Il y a d’autres trucs intéressants (Juste Robert, Oromocto Diamond au OFF, Claude Bégin, Milk & Bone au FEQ), mais je crois pas m’y attarder.

Bons festivals à vous!