End of the Weak, «comme les Jeux olympiques du rap»
Musique

End of the Weak, «comme les Jeux olympiques du rap»

La 8e finale québécoise du concours international End of the Weak a lieu ce vendredi à la Maison des arts de Laval. Le gagnant aura la chance de partir vers Bruxelles pour représenter le Québec à la finale mondiale.

Présenté dans le cadre de la toute première édition de LVL UP, festival de musiques urbaines et d’arts numériques prenant place à Laval tout le week-end, cette finale d’End of the Weak regroupera huit rappeurs d’ici qui devront prouver leur talent et leur savoir-faire à cinq juges issus de la scène hip-hop québécoise. Ces derniers jugeront leurs performances à partir de cinq critères : l’originalité, la présence scénique, les textes, le flow et la réaction de la foule.

Tour à tour, Monk.E, Chacalcolik, Basics, Baggies, Scynikal, Woodman, Strazz et Fresh Corleone se plieront à cinq épreuves différentes. D’abord, ils rapperont un texte de leur cru sur une piste instrumentale déterminée à l’avance (le MC challenge), puis en feront de même avec un autre texte, mais livré à capella. Ensuite, place à l’improvisation pour les trois autres épreuves : la boîte à objets (improvisation à partir d’objets pigés au hasard), MC VS DJ (compétition où le rappeur doit suivre la cadence choisie par le DJ) et le cypha skills (match entre différentes équipes de rappeurs).

Bref, les défis sont diversifiés et plutôt difficiles. «Je vois vraiment ça comme les Jeux olympiques du rap», explique le cofondateur du chapitre québécois d’EOW Benoit Beaudry, faisant référence au côté international de la compétition. «L’erreur qu’on a fait à nos débuts, c’était de vendre ça comme un concours d’impro, mais c’est beaucoup plus que ça au final. On cherche tout simplement le meilleur rappeur.»

Baggies lors d’une ronde préliminaire aux Francos de Montréal en juin 2019.   crédit : Waita Mendoza.

Cet honneur est revenu à une reprise à un rappeur québécois : Scynikal, qui a remporté l’édition 2016 de ce concours réunissant une quinzaine de nations/pays. «Il a vraiment impressionné tout le monde par son talent, se rappelle Beaudry. En quelque sorte, on a pris ça comme une victoire d’équipe. Le chapitre québécois est devenu champion du monde pendant un an.»

Fondé il y a près de 20 ans à New York, End of the Weak a vu naître plusieurs rappeurs talentueux et estimés tels que Homeboy Sandman, Jin, C-Rayz Walz et Immortal Technique. Au Québec, l’événement est devenu un incontournable de la scène hip-hop québécoise, comment l’ont jadis été les WordUp! Battles et les soirées ArtBeat.

Et, même si ce sont surtout des habitués qui ont atteint la finale cette année, on retrouve de plus en plus de jeunes qui prennent part aux compétitions de «la saison régulière» – pour reprendre les mots de Benoit Beaudry lui-même. «On commence à avoir un intéressant bassin de relève. J’ai vu beaucoup de nouveaux visages cette année. C’est signe d’une belle vitalité.»

End of the WEAK – Finale nationale / LVL UP
Maison des arts de Laval
20 septembre (21h)