Vie

Le cidre s’offre une cure de jouvence

Le cidre dépoussière son image vieillotte, et il a désormais sa place dans les pique-niques, les apéros ou encore les soupers. Un de ses atouts: le cidre, en plus d’être frais et légèrement acidulé, est très peu calorique. Avec 50 calories par verre, c’est d’ailleurs la boisson alcoolisée la plus légère du marché.

Cela fait longtemps que la cidrerie Michel Jodoin essaye en tout cas de mettre la boisson en avant. Et ça n’a pas été facile. «La tendance a commencé il y a seulement cinq ans environ, alors que nous existons depuis 1988. Les gens ne s’intéressaient pas vraiment au cidre car il avait une mauvaise connotation», explique Marie-Pier Jodoin, directrice adjointe de l’entreprise.

La mauvaise réputation de la boisson pétillante date des années 70, car elle a été la grande oubliée de la loi aboutissant à la création de la Commission des liqueurs, aujourd’hui plus connu sous le sigle de SAQ. «La production était réservée aux grandes entreprises. Ceux qui en fabriquaient le faisaient surtout pour eux, pour partager avec les voisins», raconte la directrice adjointe.

Canettes et cidre houblonné

Le cidre prend désormais sa revanche et se décline en rosé, blanc et même houblonné. «Les gens privilégient de plus en plus les produits locaux et du terroir», constate Marie-Pier, particulièrement fière de ses cidres. Et toutes les «excentricités» sont permises… Les vergers Petit & Fils proposent du cidre à la poire et même à la framboise, tandis que la cidrerie Boutin, elle, a opté pour un cidre aromatisé à la canneberge.

Les commerçants tentent aussi de conquérir les amateurs de bières, qui ne manquent pourtant pas de choix au vu de la prolifération des microbrasseries. L’industrie du cidre s’inspire en effet de celle de la bière. La boisson à base de pommes se vend désormais en petites bouteilles, et même en canettes.

«Nous avons un cidre houblonné qui a été lancé l’an dernier. Il a ce côté bière, mais sans l’amertume, et il est plus citronné», détaille Marie-Pier. Des goûts et une variété qui ne devraient pas laisser les 18-35 ans de marbre; car ce sont eux, le public cible.  

Cette cure de jouvence semble en tout cas fonctionner: en 2015, les ventes de cidres prêts à boire ont grimpés de 60% à la SAQ.

Cidrerie Michel Jodoin
1130, rang La Petite Caroline – Rougemont
450 469-2676
www.micheljodoin.ca