Vie

Et si on se déconnectait?

Qui n’a jamais rêvé de s’échapper de sa vie quotidienne, professionnelle, familiale, pour se ressourcer en toute quiétude? Le Manoir d’Youville à Châteauguay propose un cadre paisible, en plein milieu de la nature, à seulement 20 minutes en voiture ou environ une heure en navette fluviale, à partir de Montréal.

Installé dans un ancien couvent des Sœurs Grises, sur l’île Saint-Bernard, le Manoir d’Youville ne propose ni télé, ni téléphone, ni connexion internet dans ses chambres. «Beaucoup de nos clients viennent pour décrocher de l’effervescence de Montréal», explique Patrizia Cortoni, directrice générale de l’établissement. «Pour aller sur internet, il faut se rendre dans les aires communes.»

La raison? «Les chambres sont des anciennes cellules de sœurs d’une taille assez modeste avec le strict nécessaire. On a préféré mettre le côté repos et bien-être de l’avant. Sans télé, ni internet dans leurs chambres, nos clients vont plutôt aller se promener, aller à la plage, jouer à des jeux de société, faire du yoga, contempler le coucher de soleil, se connecter avec la nature environnante… Ils arrivent vraiment à décrocher.»

Les bienfaits de se «débrancher»

De plus en plus de spécialistes (psychologues, neurologues) ont tiré la sonnette d’alarme ces dernières années sur ce qu’on appelle l’hyperconnectivité, cette tendance à être branché en permanence sur son cellulaire, sur les médias sociaux, sur internet… Et cela ne serait pas sans conséquences sur notre santé.

Dans certains cas, cette hyperconnectivité peut même engendrer de la cyberdépendance, qui, selon cyberdependance.ca, est «le fait de ne pas pouvoir s’empêcher de se connecter à Internet dans le but de ressentir du plaisir ou de pallier des soucis, stress ou tensions, comme un palliatif». Prendre du recul vis-à-vis des technologies, pour une ou plusieurs journées, peut être un très bon exercice pour voir quels sont leurs fonctions et leurs impacts dans notre vie.

«À notre époque, il est très valorisé d’être connecté en permanence. Beaucoup de gens ont l’illusion qu’ils doivent être joignables et accessibles en tout temps, alors qu’il est tout à fait possible de décrocher. Ce n’est pas parce qu’on a accès aux technologies qu’on doit obligatoirement les utiliser», explique Marie-Anne Sergerie, psychologue spécialisée en cyberdépendance.

De plus, comme le remarque Taìs Araújo, psychologue spécialisée dans les troubles du sommeil à l’Université Laval, en se déconnectant des appareils électroniques qui émettent de la lumière bleue, «on donne la chance au cerveau d’être moins sous des ondes rapides (ondes gamma et bêta) et d’aller dans un état de ralentissement et de détente (ondes alpha). Ça aide aussi à augmenter la production de mélatonine, l’hormone du sommeil». Alors, êtes-vous prêt à vous débrancher?

Manoir d’Youville
498, boulevard D’Youville – Châteauguay
450 692-8291
manoirdyouville.ca