L’attrait de la carte-cadeau
Jadis considérée un brin impersonnelle, la carte-cadeau connaît un essor sans précédent. Il y a dix ans, à peine un consommateur sur trois en glissait une sous le sapin. Selon le Conseil québécois du commerce de détail, ce ratio dépassait le 50% en 2016, pour un total de plus de 240 millions de dollars canadiens dépensés.
Véronique Gaudreault, vice-présidente aux opérations du réseau C Hôtels, confirme que cette tendance va en s’accentuant. Si chaque établissement possédait jadis son propre système de cartes-cadeaux, le réseau a uniformisé son offre il y a un an pour mieux répondre à la demande. Même si une carte-cadeau physique est disponible, les clients optent désormais massivement pour la version électronique, achetable en ligne et personnalisable grâce à différents modèles.
Au carrefour des tendances
Avec la sensibilisation grandissante au zéro déchet et la montée du cocooning planifié, le cadeau emballé traditionnel – souvent mal inspiré – se laisse désormais remplacer par les cartes-cadeaux qui donnent accès à des expériences et favorisent la découverte, tout en s’adaptant aux goûts et aux disponibilités des receveurs.
« Chez nous, la carte-cadeau permet de réserver des nuitées dans un de nos hébergements, de vivre une expérience de restauration ou une sortie au Noah Spa, ou même d’acheter des produits régionaux dans l’une des boutiques de nos hôtels », illustre Véronique, soulignant que ce type de présent facilite aussi la vie de celui qui l’offre.
La carte-cadeau électronique évite la cohue des magasins, diminue le temps passé sur la route et contourne le risque d’un retard de livraison via les services postaux, un avantage de taille pour les cadeaux de dernière minute. « C’est la solution la plus facile! »
L’auto-cadeau
Du grand-père à sa famille, du conjoint à sa conjointe et de l’entreprise à ses employés ou à ses clients privilégiés, la carte-cadeau connaît de nombreux usage, dont un en pleine émergence dans le réseau C Hôtels: le cadeau de soi à soi, aussi connu sous le nom d’auto-cadeau.
Véronique associe cette tendance à l’éclatement de la famille traditionnelle, qui laisse un nombre sans précédent de célibataires seuls pendant le temps des fêtes. Si certains prennent la direction du Sud, d’autres choisissent désormais de braver l’hiver québécois dans le confort d’un hôtel. Et la méthode conduit à son lot de belles rencontres… « On en profite pour se gâter et on brise la solitude! »