Ostéopathie pédiatrique : faire du bien aux enfants
L’ostéopathie n’est pas réservée qu’aux adultes. Elle aide également les enfants, parfois très jeunes, ainsi que les adolescents à guérir de nombreux maux. Entretien avec deux spécialistes du Collège d’Études Ostéopathiques (CEO).
Voir un enfant pleurer, souffrir ou fragilisé, c’est très pénible. Bien sûr, on se rend chez le médecin ou aux urgences, et on lui prodigue les traitements prescrits. Mais cela ne guérit pas tout. Malformations et déformations, problèmes de posture, de digestion ou de mobilité, hyperactivité… Beaucoup de petits et même de gros soucis peuvent être réglés grâce à l’ostéopathie pédiatrique, une spécialité de plus en plus recommandée par les médecins et les sages-femmes.
À la clinique externe du CEO, l’approche des ostéopathes est totalement naturelle. « Nous concevons chaque personne comme une structure, explique la superviseure, Katia Isaac-Villette. Et chaque structure, pour être fonctionnelle, a besoin d’être nourrie et fluide. C’est vrai pour les muscles comme pour les os, les organes et les viscères. Si elle subit des stress, qu’ils soient physiques, émotionnels ou environnementaux – pensons par exemple au stress de notre vie quotidienne – elle va bouger, se bloquer ou être comprimée par endroits. C’est là que nous intervenons. »
Les ostéopathes du CEO analysent donc les symptômes de chaque patient ainsi que son anatomie pour être en mesure d’identifier le meilleur traitement possible et de le conscientiser à ce qui peut lui être nocif par la suite.
Pour les tout-petits
Il semble a priori plus simple de questionner un adulte qu’un enfant sur les maux qu’il ressent. Ce constat est encore plus vrai avec les bébés et les nourrissons. Pourtant, cette clientèle est bien représentée à la clinique externe du CEO. Des journées spéciales de consultation y sont même dédiées à l’ostéopathie pédiatrique.
La spécialiste Julie Robinson nous présente ce volet : « Nous recevons des nouveau-nés et des bébés de moins de trois mois aux prises avec des troubles digestifs (coliques, régurgitations, constipation), de la plagiocéphalie (problème de tête plate), de mobilité ou des déformations diverses héritées d’une mauvaise position dans le ventre de leur maman pendant la grossesse. » Il est même possible en ostéopathie de débloquer les mâchoires des tout-petits, par exemple pour faciliter l’allaitement.
Bobos de croissance
Chute, déformation des membres inférieurs, manque de mobilité du bassin, mauvaise posture, ou simplement douleurs de croissance : les enfants en grandissant souffrent de nombreux problèmes que l’ostéopathie peut régler. « Ils sont d’ailleurs très réactifs aux traitements, car ils ressentent un bien-être immédiat en les suivant. Il y donc peu de choses que nous n’arrivons pas à régler en deux ou trois séances à la clinique externe du CEO. »
Nos adolescents peuvent également profiter des bienfaits de l’ostéopathie, qui s’attaque à leurs scolioses, aux douleurs liées à leur mauvaise posture à l’école, ou encore aux douleurs menstruelles. « La simple stimulation des écrans qu’ils utilisent constamment peut entraîner des problèmes mécaniques », indique Katia Isaac-Villette.
Si l’ostéopathie accompagne déjà beaucoup d’enfants handicapés, on sait encore peu qu’elle vient également en aide à ceux qui souffrent de maladies mentales. « Nous traitons par exemple des jeunes hyperactifs, autistes ou qui ont un déficit d’attention, confirme Julie Robinson. Nous diminuons leur niveau de stress et d’activité nerveuse, améliorons leur sommeil, réglons les problèmes intestinaux ou moteurs découlant de leur maladie. Et tout cela, avec beaucoup de succès! »
Collège d’Études Ostéopathiques
2015, rue Drummond – Montréal
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