Une touche québécoise chez Espace Pépin
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Une touche québécoise chez Espace Pépin

Adresse inscrite en grosses lettres dans notre calepin mode montréalais, Espace Pépin fait découvrir aux fashionistas des griffes internationales absolument fascinantes que l’on ne retrouve souvent nulle part ailleurs dans la métropole. De la dernière tendance scandinave au coup de cœur autrichien, Lysanne Pépin met la main sur des collections hyper variées, et n’hésite pas à intégrer une touche québécoise à sa boutique de la rue Saint-Paul Ouest.

Quelles marques made in Québec retrouve-t-on dans les supports à vêtements d’Espace Pépin? Mélissa Nepton, Faith & Love et Travis Taddeo offrent tous trois plusieurs pièces de leur dernière collection, alors que les bijoux Harakiri, les sacs Kimberly Fetcher et les douces matières hivernales sont aussi disponibles.

Celles qui jetteront un coup d’œil à la collection estivale de Mélissa Nepton y verront beaucoup de transparence et de textures. La designer québécoise oppose cet été des pièces très structurées à des vêtements fluides, et met en avant-plan le blanc avec des ajouts de bleu et de noir.

Coup de cœur unanime chez les conseillères du magasin, Travis Taddeo aborde le monochrome et le découpage laser avec beaucoup d’audace. «Ses robes sont hyper bien conçues», raconte Geneviève Tanguay-Leduc, assistante à la boutique. «Ce qu’on adore par-dessus tout, c’est qu’il ne fabrique pas des robes que pour les femmes qui pèsent 100 livres avec une sécheuse dans les mains! Dans notre équipe, toutes les filles ont trouvé une robe qui leur convenait, comme si elles avaient été cousues sur elles. […] On l’aime d’amour, juste parce qu’il comprend la femme», renchérit-elle. De l’élégance des confections de Louise Cusson (Faith & Love) aux bijoux à la fois organiques et abstraits de Mireille Boucher (Harakiri), Espace Pépin tente de présenter un éventail de produits québécois qui répondent à une pluralité de styles.

Le dilemme de la vertu

Si l’équipe espère augmenter son offre québécoise dans le futur, elle avoue aussi devoir faire face à des enjeux de taille. «Au Québec, les designers se tournent vers le prêt-à-porter haut de gamme. Si l’on veut rivaliser avec les Zara et H&M de ce monde, il faut donc trouver de bonnes façons de se démarquer», explique Geneviève. Et comme plusieurs compagnies font produire leurs créations en Chine pour en réduire les coûts, cela résulte d’une bataille constante entre qualité, prix et conscience sociale.

«Tout le monde est pour la vertu. Tout le monde veut avoir des produits faits au Québec, sans que cela ne joue sur leur budget. Nous avons ce même dilemme: nous voulons présenter un grand nombre de designers d’ici, mais si leurs produits ne se vendent pas, car les prix sont trop élevés, c’est dommage pour la clientèle et le designer. Il faut donc trouver un juste milieu», relate-t-elle.

 

Espace Pépin

350, rue Saint-Paul Ouest

Montréal, QC

514 844-0114