Cinq mythes à enterrer au sujet de la bière
Vous savez, dans mon métier – j’adore commencer un texte en écrivant ça – il m’arrive de devoir déboulonner des mythes… les anéantir, les tuer et les enterrer. La vie est parsemée de croyances populaires et le merveilleux monde de la bière n’échappe pas à cette réalité. Trop souvent, on entend parler de quelque chose et on prend ça pour du cash parce que ça nous semble plausible. Aujourd’hui, je veux remettre les pendules à l’heure.
Mythe #1 : La bière fait engraisser
La bière contient des calories comme la plupart des aliments. Ce n’est certainement pas du Coke Diet, mais c’est bien meilleur. Évidemment, tout ce qui contient des calories a le potentiel de nous faire engraisser; qu’il s’agisse d’une bonne bière, d’une pointe de pizza ou même d’une assiette de salade. La réputation «engraissante» de la bière est totalement surfaite. En réalité, la bière est moins calorique que le vin ou que certains jus de fruits. Mais bon, si vous buvez une caisse de 12 au lieu d’une coupe de vin, la règle ne s’applique plus!
«La « bedaine de bière » est causée par un excès de calories, peu importe d’où elles proviennent. Les hommes ont plutôt tendance à accumuler le gras au niveau de l’abdomen, alors que les femmes, notamment avant la ménopause, accumulent surtout le gras dans les fesses et les cuisses.» – Extenso
Mythe #2 : Les bières foncées sont plus fortes en alcool
Ce sont les grains qui donnent la couleur à la bière et les grains torréfiés, plus foncés, ne sont pas synonymes d’une teneur plus élevée en alcool. Il y a des bières noires à 4% et des bières blondes qui dépassent les 10%. Affirmer qu’une bière foncée est plus forte en alcool est aussi saugrenu qu’insinuer qu’une crème glacée est moins grasse lorsqu’il est midi moins quart.
Mythe #3 : La bière en bouteille est bien meilleure que la bière en canette
J’aurais tendance à être en partie d’accord avec ce mythe puisque le choix de bières disponibles en canette est plus limité que celui en bouteilles, du moins au Québec. Mais dans les faits, si nous prenons une même bière qui est vendue dans les deux contenants (St-Ambroise Pale Ale, Alexander Keith’s Hop Series ou Stella Artois, par exemple) nous devrions retrouver exactement le même produit dans les deux formats. J’irais même jusqu’à dire que le produit dans la canette aura plus de chance de mieux se conserver puisqu’il ne sera pas altéré par la lumière. Certains produits – principalement ceux qui sont vendus dans des bouteilles transparentes ou vertes – peuvent développer des arômes ou des saveurs indésirables (notamment la moufette) suite à l’exposition à la lumière.
Mythe #4 : Houblon = amertume
Ce n’est ni tout à fait vrai ni tout à fait faux. Les bières amères sont généralement houblonnées, mais les bières houblonnées ne sont pas forcément amères. Il y a des houblons qui sont reconnus pour leurs propriétés amérisantes alors que d’autres apportent des saveurs plus fruitées. Pour en savoir plus sur le houblon, je vous suggère de lire l’article «Une bière, un houblon», publiée la semaine dernière.
Mythe #5 : Le bruit «pssssht» qu’on entend à l’ouverture d’une bière serait en réalité le souffle du démon qui vous chuchote de boire, boire, boire et boire encore
Bon, je n’ai jamais entendu parler de ce mythe… Je viens peut-être de l’inventer, mais j’aurais tendance à y croire quand même. Si vous vous sentez à risque, je vous conseille fortement de vous boucher les oreilles lorsque vous vous en décapsulerez une «frette»!
La semaine prochaine je vous ferai part de quelques suggestions festives en direct du Mondial de la bière qui célébrera ses 20 ans. Soyez là, sinon le démon…
Les préjugés ont la peau dure !