La Charcuterie Noël: avoir à cœur les producteurs locaux
«Ce matin, j’ai traversé la rivière des Prairies pour aller voir notre producteur de maïs qui est à Laval. Évidemment, il n’a plus de maïs à ce temps-ci de l’année, mais il avait des choux de Savoie pour moi. Je suis allé directement à la ferme pour les ramasser. Ils sont maintenant dans l’étalage.» C’est Roberto Natale, propriétaire de la Charcuterie Noël, à Montréal-Nord, qui parle. Pour lui, la relation avec les producteurs locaux est sacrée. «On travaille beaucoup avec les producteurs locaux. On les connaît par leur nom!»
Dernièrement, l’accord de libre-échange nommé le Partenariat transpacifique (PTP) a créé des remous. Entériné par le Canada, cet accord ouvre la porte à l’importation de certains produits étrangers. Les producteurs du Québec sont aux aguets, certains se voyant incapables d’écouler leur stock à cause de la concurrence américaine, notamment. Selon eux, les grandes surfaces préfèrent les produits moins dispendieux venant de loin.
À la Charcuterie Noël, on s’assure de stocker les étalages de l’épicerie avec des produits locaux. Évidemment, avoir une entreprise à échelle humaine n’est pas toujours facile. «Certains produits ne sont parfois pas disponibles, relate M. Natale. On achète des petites quantités et il arrive qu’on vende notre stock avant la fin de la semaine. Mais c’est normal! On ne peut pas, et on ne veut pas, pousser du volume. Ce n’est pas le but.»
Travailler à petite échelle a aussi plusieurs avantages. Le gaspillage dans les supermarchés vient souvent du fait que les étalages doivent être pleins, peu importe s’ils seront vendus ou non. Près de la moitié des produits achetés par les supermarchés se retrouvent aux poubelles. Si un meilleur avenir passe par une réduction du gaspillage et une consommation locale accrue, la Charcuterie Noël semble avoir compris le message.
Charcuterie Noël
5733, boulevard Léger
Montréal, H1G 6J2
514 323-0256