Jérôme Ferrer : «Une équipe de hockey et une brigade de cuisine, c’est pareil»
Entre un souper à L’Europea et un passage au Cellier du Roi, le chef français ne rate pas une occasion d’aller au Centre Bell ou de suivre une game de hockey à la télé. C’est qu’en plus d’être fan de recettes et de cuisine, Jérôme Ferrer s’est découvert une passion pour la puck…
Quand il vivait dans le Sud de la France il y a quinze ans, le chef était un grand amateur de l’équipe de rugby de l’USAP (L’Union Sportive Arlequins Perpignan-Roussillon). «Au Québec, je me suis retrouvé orphelin de ce sport que j’adorais», raconte-t-il. Mais il se tourne rapidement vers le hockey, par curiosité pour ce sport qui est presque une religion dans la province.
«Lors de ma première game du Canadien au Centre Bell, j’ai été captivé par l’ambiance et l’effervescence – sans pour autant arriver à suivre et comprendre le jeu! Je voyais ça comme un quelque chose de très mystérieux et très rapide, dur à suivre… C’était un sport tout nouveau pour moi; on ne voit pas beaucoup de gens patiner autour de la Méditerranée!»
Ron Fournier et Plekanec au resto
À L’Europea, Jérôme Ferrer se retrouve à servir des gens qui évoluent dans le monde du hockey, comme le commentateur sportif Ron Fournier. C’est dans ce contexte qu’il sympathise avec François-Xavier Seigneur, qui s’occupe du marketing et de l’image du Canadien. «En plus d’être fan de sport, c’est un fin gourmet», confie le chef; ils étaient faits pour s’entendre.
Jérôme Ferrer est aussi devenu très ami avec certains joueurs, comme Tomas Plekanec. «J’ai eu le privilège de servir un cocktail dînatoire dans le vestiaire même du Canadien. Mais attention, je ne suis pas une groupie pour autant!»
Il n’est pas rare que L’Europea reçoive de gros joueurs du CH. «Parfois même ceux des équipes adverses qui viennent jouer à Montréal… Je réagis bien en tant qu’aubergiste, mais moins bien en tant que fan!», rigole Jérôme Ferrer, qui a notamment eu Jean Béliveau comme voisin quand il habitait la Rive Sud.
«Le hockey me permet de décrocher»
De fil en aiguille, il en vient à comprendre, aimer puis adorer le hockey, et à suivre régulièrement le Canadien. «Si je peux prendre mon soir de repos en fonction du calendrier de l’équipe, je le fais! Et je vais voir au moins la moitié des games jouées au Centre Bell. C’est un sport qui ne faisait pas partie de ma culture mais que j’ai adopté…»
Un sport d’adoption qui sert aussi de soupape: «Ça me permet de décrocher et d’évacuer la pression, de relaxer de mon métier qui peut être très stressant», indique le chef. Même si dans le fond, il trouve qu’ «une équipe de hockey et une brigade de cuisine, c’est la même chose!». «Ça fonctionne de la même manière: comme la cuisine, le hockey est un jeu complexe qui compte beaucoup d’ingrédients.»
Et les résultats du Canadien, il en dit quoi? «Advienne que pourra! Le plus sage est de faire preuve de patience, de ne pas partir dans une hystérie collective…» Car si la comparaison entre l’équipe de hockey et la brigade de cuisine est bien trouvée, l’Europea a en tout cas la chance de ne pas vivre la même saison que son équipe fétiche…
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