Les herbes, vedettes de la cuisine thaï
À Montréal, il est facile de trouver des sushis, une soupe tonkinoise et, depuis peu, un bibimbap. Mais qu’en est-il d’un véritable pad thaï? Malgré la présence de certaines adresses faisant figure d’institutions, la riche gastronomie thaïlandaise semble parfois rester dans l’ombre. Mais pour la découvrir, il faut savoir apprécier les herbes qui la caractérisent, telle que le basilic thaï.
«C’est très différent du basilic classique que l’on connaît, indique Jay Patel, directeur du restaurant Siam, situé dans le Quartier Dix30 à Brossard. Le basilic thaï ajoute un goût poivré et épicé. Nous l’utilisons comme garniture sur certains de nos plats ou dans la préparation de sauces à curry.»
Un autre type de basilic, le sacré, est d’ailleurs un ingrédient fondamental du pad ka-prao, l’un des plats de cuisine de rue les plus populaires en Thaïlande. Sauté avec du poulet (ou autre protéine) et des piments forts, puis servi avec du riz et un œuf frit, le basilic parfume et aromatise ce mets incontournable.
Si l’objectif est d’ajouter de la fraîcheur à un plat, il convient de se tourner vers la citronnelle ou encore les feuilles de limes kaffir. Les deux ingrédients se retrouvent fréquemment dans les sauces ou les soupes, telle que l’inévitable tom yum. On extrait l’arôme de la citronnelle en la faisant bouillir ou on la hache très finement avant de la saupoudrer. Quant aux feuilles de limes kaffir, on peut même les retrouver même dans la sangria du restaurant Siam.
Ces arômes et ces saveurs font de la cuisine thaï une gastronomie unique en son genre en Asie du Sud-Est. «Je dis souvent que la cuisine thaï se rapproche davantage de la cuisine indienne que de celle du Vietnam ou de la Chine par exemple, explique Jay Patel. Les currys y prennent une place importante et les plats peuvent être très épicés. Même au niveau culturel, il est facile de trouver des similitudes. »
Là où ces diverses gastronomies se rejoignent, c’est dans la tradition du partage d’un repas: les plats sont servis au centre de la table et sont faits pour être partagés par les convives. Dans un restaurant comme le Siam, ce trait culturel implique d’humer les parfums des herbes caractéristiques à la gastronomie thaïlandaise et ce n’est pas le foodie qui s’en plaindra.
Restaurant Siam
9130, boulevard Leduc, local 210 – Brossard
450 445-4141