Le nouveau succès de la bière surette
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Le nouveau succès de la bière surette

Si la IPA demeure immensément populaire auprès des fins connaisseurs du houblon, une autre prétendante commence à afficher ses couleurs dans le paysage brassicole: la bière surette, aux accents légers et aux saveurs acidulées. «Depuis ce printemps, nous en tenons sur une base régulière, explique Pascal Guguy, bièrologue à la brasserie le Balthazar. Nous en offrions sporadiquement avant puisque le public n’était pas tout à fait prêt, mais c’est une autre histoire aujourd’hui…»

Le côté suret provient d’une technique qui consiste à acidifier le produit en ajoutant des bactéries dans le brassage de la bière. Les bières BerlinerWeisse et les Gueuze, originaires d’Europe, utilisent ce procédé pour produire des bières rafraîchissantes. Les brasseurs du Québec ont récemment décidé de surfer sur cette vague et il est de plus en plus facile d’en trouver dans les bars et les dépanneurs.

«Ce qui caractérise la bière c’est son côté acidulé, mais plusieurs sont également fruitées avec des arômes de cerise, de framboise ou encore de canneberge, précise Pascal Guguy. De la même façon qu’il y a eu un engouement pour la bière amère, les papilles du public apprécient dorénavant la bière surette.»

La bière acidulée est particulièrement rafraîchissante et désaltérante pendant la saison estivale. La simplicité et la continuité sont les mots d’ordre lorsque vient le temps de l’accorder avec un repas. Elle s’harmonise très bien avec des salades aux vinaigrettes acidulées, avec une touche de vinaigre de vin rouge ou de jus de citron par exemple. Avis aux amateurs de limonade ou encore de jus de pamplemousse: la bière surette pourrait vous séduire.

Sortir des sentiers battus

L’émergence de nouvelles saveurs comme la bière acidulée dans le milieu brassicole n’est pas un hasard. Selon l’Association des microbrasseries du Québec, le nombre de permis brassicoles toutes catégories a augmenté de 50% en l’espace de trois ans, pour se chiffrer à 151 en mai 2016.

«Depuis vingt ans, on assiste à une éclosion des microbrasseries et ça continue d’augmenter, estime Pascal Guguy. Le consommateur québécois veut sortir des sentiers battus et il est avide de nouveautés. On a parfois l’impression que le marché va se saturer mais l’arrivée de nouveautés comme la bière surette confirme qu’on est dans un âge d’or…»

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