Déguster l’huile d’olive comme du vin
L’huile d’olive est un produit fin qui peut tout changer dans un plat. On peut déguster son huile comme on le ferait avec un bon vin, un café ou un chocolat raffiné. Tous les deux ans à Montréal se réunissent de fins goûteurs dans le cadre d’un événement culinaire, le SIAL (Salon International de l’Alimentation), où sont classées et médaillées les meilleures huiles au monde.
Chez Olio et Cie, voisin du Marché Jean-Talon, 75 sortes différentes d’huiles d’olive en fût s’offrent en shooter! La première étape, c’est d’oser goûter. Les barils sont disposés en rangées, bien identifiés, avec chacun sa pile de gobelets. Les plus courageux prendront leur première gorgée à froid, alors que pour les autres des bouchées de pain accompagneront l’aventure.
«On offre le morceau de pain, mais ça vient quand même changer le goût! précise Marie-Josée Croteau, la propriétaire. La méthode pour moins le truquer, c’est de la mettre dans un gobelet et de la réchauffer un peu…» L’idée est étrange, mais l’expérience rassure. C’est gras, mais c’est un bon gras!
Huile poivrée, douce, pimentée, citronnée, aromatisée, robuste, amère… Le choix dépend de nos plats, mais avant tout de notre goût. «On peut lire plein d’articles qui commencent à montrer aux gens les propriétés qu’on peut aller chercher dans l’huile d’olive. C’est important de tenir compte des propriétés, certes, mais si on n’aime pas l’huile on ne la consommera pas. C’est comme un vin: il faut l’aimer.»
On regardera entre autres le taux de polyphénol, antioxydant très bénéfique pour la santé. Certains s’attarderont surtout sur sa provenance et ne jureront que par l’olive méditerranéenne. Pourtant, selon les arrivages, la qualité et la fraîcheur n’ont pas de continent: «Il y en a à qui je vais proposer une huile californienne, mais pour eux, c’est inconcevable», raconte Marie-Josée.
Une huile d’olive se conserve un an, voire deux si elle est à l’abri de la chaleur et de la lumière. Même le non-expert reconnaîtra une huile rance ou de mauvaise qualité. «Ça nous laisse un goût en bouche de vieille arachide, de plastique, âpre, et c’est frappant!», indique la propriétaire. Bref, comme du vin.
Olio et Cie
77, avenue Shamrock – Montréal
514 657-2211
oliocie.com