Cinq ans se sont écoulés depuis l’échec commercial de Before I Self Destruct – quatrième album de 50 Cent qui, rétroactivement, portait très bien son nom. Depuis, la superstar rap new-yorkaise a rompu les liens avec ses producteurs Eminem et Dr. Dre, repoussant sans cesse la sortie d’un nouvel album, hélas, de moins en moins attendu. Toutes ces tergiversations pour en arriver à Animal Ambition, un album fade qui manque paradoxalement d’animosité et d’ambition. Même si l’on se doutait bien que le rappeur nous ressasserait les mêmes vieilles rengaines à propos de son argent et de ses fusils, on ne pouvait prédire qu’il le ferait avec autant de lassitude. Pire encore, les 11 productions de l’album s’avèrent anodines, datées et sans envergure. Seuls points positifs: l’ambiance blues soul décontractée de Hold On et la R&B aux synthés europop Smoke (seule pièce signée en partie par Dr. Dre) dans laquelle 50 vante son amoureuse, une femme courageuse qui accepte de se mettre de la cocaïne dans la brassière lorsqu’elle voyage en autobus.
Guide albums
50 Cent
Animal ambition
G-Unit / Caroline / Capitol, 2014