Akhenaton
Je suis en vie

La pochette annonçait le pire, mais, finalement, ce cinquième album solo d’un des maîtres du rap français a l’étoffe de ses trois prédécesseurs – le premier, Métèque et Mat, étant à ranger dans une classe à part, celle des classiques intouchables. À 46 ans, la figure de proue d’IAM renoue avec ses critiques sociales tant éprouvées, tirant des pointes sur une société qui «érige en stars des modèles minables» et qui prend aux pauvres «pour donner aux riches». Sur des mélodies soul indémodables et plutôt bien foutues, composées par son comparse Sébastien Damiani, le message du rappeur passe plutôt bien. Or, lorsqu’il se bute à des productions datées, en manque d’inspiration, comme Highlanders, À part les € et bien d’autres, le Marseillais nous ennuie profondément. Ainsi, les 77 minutes interminables de l’album ont des airs de hautes montagnes: seuls les adeptes les plus tenaces auront ce qu’il faut de volonté pour se rendre jusqu’au bout du trajet.