Sur une scène hip-hop canadienne de plus en plus sclérosée, là où les émules de Drake et de Tory Lanez se multiplient sans grande originalité, la simple annonce d’un nouvel album de Cadence Weapon a de quoi réjouir. Révélé en 2005 avec l’ingénieux Breaking Kayfabe, le rappeur d’adoption torontoise évite le surplace et la redite avec ce quatrième album homonyme, fortement enraciné dans l’univers des afterparties montréalais, là où il s’est illustré en tant que DJ dans les dernières années. S’il se fait un peu trop conventionnel en première moitié, autant dans sa direction musicale en manque de constance que dans ses textes génériques sur l’ambition et le destin, l’Edmontonien d’origine arrive à nous surprendre en cours de route, en s’adaptant remarquablement à l’incursion future garage High Rise et à la déconstruction house Infinity Pool, deux signes probants de son exploration fertile dans le microcosme nocturne de la métropole. En magasin et en ligne ce vendredi.
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