«Sors ta crazy glue à cause que la radio est cassée», envoie Jacques Jacobus en intro, signe qu’il désire d’emblée tourner la page sur l’épopée Radio Radio. Renouant avec le producteur Arthur Comeau, le rappeur se permet ici d’explorer des sujets plus personnels, abordant en surface sa dépendance aux soirées avec ses «boys de brosse» (B&B), son enfance à Baie Sainte-Marie (Unbelievable) et son ouverture à la différence (C’est lovely). Là où le bât blesse, c’est dans cette obsession qu’entretient l’Acadien à toujours vouloir répéter ad nauseam ses refrains, ce qui donne parfois l’impression de réentendre une ritournelle datée de Radio Radio. Ajoutez à ça une trame musicale féconde mais confuse, et vous obtenez un premier album solo en demi-teinte, tout de même plus captivant que les deux dernières parutions en groupe du rappeur.
Guide albums
Jacques Jacobus
Le retour de Jacobus
Duprince, 2017