Au lieu de vouloir plaire à tout prix à son public, composé en partie de fans plus puristes encore nostalgiques de l’esthétique «piano-violon» de son groupe Jungle Music, Maxime Gabriel a fait le choix d’évoluer. En plus de tirer un trait sur son alter-ego Farfadet pour assumer son vrai nom, le rappeur de Saint-Hyacinthe, également compositeur et réalisateur, offre un album à la production audacieuse et éclatée, qui témoigne autant d’un sens de la mélodie irréprochable que d’une imagination fertile au niveau de la réalisation (sur J.1.V., Le manège et Noir entre autres). Cette volonté d’expérimenter se bute toutefois aux limites du talent de Maxime Gabriel, qui en arrache sur Dernière danse, une ballade au piano extrêmement kitsch composée avec l’aide de Bruce Cameron, claviériste d’Éric Lapointe. Ceci dit, il se tire assez bien d’affaire sur ses autres tentatives pop (Soleil qui plombe en tête). Côté textes, le rappeur se dévoile avec humilité, évoquant notamment ses rêves de millionnaire, sa crise de la trentaine, ses erreurs du passé et ses ambitions qui partent en fumée pour mieux revenir. En résulte ainsi l’œuvre la plus intimiste de toute sa carrière.
EXTRAITS:
Soleil qui plombe
Amoureux