Les coups de coeur de la décennie de 25 artistes
Choisis par l’équipe éditoriale de Voir, une horde de créateurs québécois d’influence et une musicienne déjà légendaire du Nouveau-Brunswick (Lisa Leblanc, bien sûr!) passent la dernière décennie en revue. Si certains, Kaytranada et Xavier Dolan pour ne nommer qu’eux, étaient trop occupés pour donner suite à notre demande, 25 artistes de fort calibre ont gentiment pris le temps de nous partager leur coup de cœur culturel des années 2010. Inscrits à cette rétrospective? Que la crème du meilleur.
Propos recueillis par Catherine Genest
Monia Chokri
Cinéaste et actrice
Sa décennie en bref:
Les amours imaginaires (2010)
Quelqu’un d’extraordinaire (2013)
La femme de mon frère (2019)
Son coup de coeur:
Portrait de la jeune fille en feu, Celine Sciamma (2019)
«J’ai choisi ce film parce qu’il termine la décennie des films qui m’ont marqué profondément. Le film de Celine Sciamma est plus qu’un film, c’est un acte politique, c’est une frappe de résistance face au cinéma majoritairement masculin. Ce film m’a bouleversé d’intelligence, de poésie et de délicatesse. C’est, une grande histoire et une lettre d’amour à une femme courageuse, Adèle Haenel. Malheureusement, c’est, à mon avis, aussi une grande histoire d’injustice. Ce film, en compétition à Cannes aurait dû gagner la Palme d’or. Ainsi, le jury aurait marqué l’histoire. Ce ne fut pas le cas. Elle est repartie avec le prix du scénario. Une offense selon moi.»
Pierre Lapointe
Auteur-compositeur-interprète
Sa décennie en bref:
Pierre Lapointe seul au piano (2011)
Punkt (2013)
La science du coeur (2017)
Son coup de coeur: Racine carrée, Stromae (2013)
«Je dirais l’album Racine carrée de Stromae. C’est le plus beau mariage imaginable entre la chanson francophone et pop pure et dure. Un des plus gros succès de l’histoire en plus, c’est le respect de la tradition lié à une réelle modernité.»
Pony
Artiste visuelle
Sa décennie en bref:
Pony MTL, sa marque de vêtements (2013)
No Role Models, exposition au Centre Phi (2017)
Mental Wealth, sa collaboration avec Tél-Jeunes (2019)
Son coup de coeur: Jonathan Robert
« Le chanteur de Corridor, mais également illustrateur et peintre extraordinaire ainsi qu’animateur. Il réalise maintenant des vidéoclips. C’est de loin l’artiste le plus complet que je connaisse. Son talent est sans limites et je suis constamment abasourdi qu’il ne soit pas plus reconnu pour l’étendue de son oeuvre. Sans doute parce que les médias sociaux c’est pas son fort. Mais oui, Jonathan Robert sans hésitation.»
Marjolaine Beauchamp
Poète et dramaturge
Sa décennie en bref:
Aux plexus (2010)
Fourrer le feu (2015)
M.I.L.F. (2018)
Son coup de cœur: Queues, Nicholas Giguère (2017)
«La langue de Giguère est aussi cinglante que la violence qu’il expose dans ce petit livre désarçonnant et important. Son écriture vitriolique et rythmique ne dépasse jamais la limite où la formule perdrait sa force. Queues, c’est le démantèlement de l’image de ce gai qui aurait réussi son homosexualité parce qu’épanoui, acceptable, propre, selon des standards hétérosexuels. Nicholas Giguère ouvre des brèches, remue, joue avec son narratif pour refuser la honte de l’expérience humaine.
Queues, est un livre marquant pour les littératures queer.
Non… plutôt pour la littérature québécoise point. »
Philippe Brach
Auteur-compositeur-interprète
Sa décennie en bref:
La Foire et l’Ordre (2014)
Portraits de famine (2015)
Le silence des troupeaux (2017)
Son coup de coeur: C’était au temps des mammouths laineux, Serge Bouchard (2012)
«Ce fut pour moi la porte d’entrée vers l’oeuvre et l’homme, vers l’autre, vers d’où on vient, où on vit. Un sentiment de Pierre Perreault au fond de l’éveil.
Humaniste contagieux, lucidité balisée loin des médias et des artifices émotionnels, nécessité dans ce monde fou.
La Nature. L’Humain.»
Lisa Leblanc
Autrice-compositrice-interprète
Sa décennie en bref:
Lisa Leblanc (2012)
Highways, Heartaches and Time Well Wasted (2014)
Why You Wanna Leave, Runaway Queen? (2016)
Son coup de coeur: Charles Bradley
«J’ai eu la chance de le voir pour la première fois au Festival international de la Louisiane à Lafayette. Je ne le connaissais pas du tout et c’était juste au moment où il commençait à faire des plus gros shows. Aussitôt qu’il a commencé, j’ai comme lévité vers l’avant de la scène pis j’ai dansé, j’ai ri, j’ai braillé, j’ai ri en braillant pis ç’a été un énorme coup dans la gueule de »Ah ok, c’est ça, interpréter”. Il avait -une façon de te raconter sa vie pis des histoires tellement touchantes, crues et dures à sa façon, que t’avais l’impression d’être avec un ami qui, enfin, te confie les moments les plus tough qu’il a vécus. J’ai rarement senti autant de fragilité, de force et de gratitude de quelqu’un en spectacle. En plus d’avoir un band qui torche pas à peu près, ça m’a vraiment fait découvrir tout plein d’artistes classiques soul et néo soul. Après, j’ai découvert l’album et je l’ai écouté en boucle.
RIP Monsieur Bradley et merci pour la précieuse leçon.»
Naomi Fontaine
Romancière et scénariste
Sa décennie en deux projets marquants:
Kuessipan, le livre (2011) et le film (2019)
Manikanetish (2017)
Son coup de coeur: Uiesh, Joséphine Bacon (2018)
« Dans la dernière décennie, il y a eu (trop) peu d’écrivains des Premières Nations au Québec. Parmi nous, il y en qu’une qui écrit systématiquement sa poésie en langue autochtone. En le faisant, forcément, elle crée un genre en soi. Mais plus encore, elle permet à l’innu-aimun, ma langue, d’exister, de durer, d’être entendue et reconnue à travers le monde. Joséphine Bacon, est, selon moi, l’artiste qui a marqué la dernière décennie au Québec. »
Klô Pelgag
Autrice-compositrice-interprète
Sa décennie en bref:
L’alchimie des monstres (2013)
L’étoile thoracique (2016)
Son coup de coeur: Forever Dolphin Love, Connan Mockasin (2010)
« Je sais que j’écouterai ce disque pour tout le reste de ma vie avec un plaisir aussi vif qu’à la première écoute. Je me souviens clairement du moment où j’en ai fait la découverte. Pour moi, il y a de ces artistes qui dominent et marquent le coup d’envoi d’une vague sur laquelle plusieurs surferont par la suite. À mon sens, Connan Mockasin est l’un deux. »
Stéphane Lafleur
Auteur-compositeur-interprète et cinéaste
Sa décennie en bref:
Astronomie (2012)
Tu dors Nicole (2014)
Effets spéciaux (2016)
Son coup de coeur: Maladie d’amour, Jimmy Hunt (2013)
«Déjà un classique!»
Fabien Cloutier
Dramaturge, acteur et humoriste
Sa décennie en bref:
Cranbourne (2012)
Les beaux malaises (2014)
Pour réussir un poulet (2014)
Son coup de coeur: 887, Robert Lepage (2015)
«Parce que l’intime et le social se mêlent parfaitement. Et parce que c’est une grande performance d’acteur, que le dramaturge a ficelé ses trames avec grand soin et que la machine scénique est au service d’une puissante humanité.»
Hubert Lenoir
Auteur-compositeur-interprète
Sa décennie en bref:
Pulp, avec The Seasons (2014)
Darlène (2018)
Son coup de coeur: Unapologetic, Rihanna (2011)
«Belles chansons, production fucked up mais magnifique. No Love Allowed a été mon réveil matin pendant 3 ans. Honnêtement, c’est sûrement pas mon album préféré de la décennie parce que c’est trop dur de choisir. Cependant, l’autre jour, j’étais dans un bar et y’avait toutes sortes de gens de différents, de milieux différents, avec des intérêts différents et soudainement quelqu’un a fait jouer des tracks de cet album-là et tout le monde s’est réuni pour danser, chanter. C’était un beau moment et je me suis dit que c’est assez rarissime qu’une oeuvre musicale puisse faire ce genre de cross-over et que, dans cette décennie, amener des gens différents à être ensemble c’est un pouvoir qui est assez nice. Loveeeeee Song avec Future est hors de ce monde.»
Anaïs Barbeau-Lavalette
Autrice et cinéaste
Sa décennie en bref:
Je voudrais qu’on m’efface (2010)
Inch’Allah (2012)
La femme qui fuit (2015)
Ses coups de coeur: Indignez-vous, Stéphane Hessel (2010) et La transition c’est maintenant, Laure Waridel (2019)
« Le premier manifeste fut à l’origine d’un mouvement mondial de contestations, qui marquera l’histoire et la fera progresser. Le second doit devenir un manuel de survie quotidienne. Les deux textes invitent à une prise de pouvoir lumineuse et non-violente sur notre monde défaillant.
Deux oeuvres phares où les mots appellent à l’éveil.
Parce qu’un phare sert à éviter les récifs, puis la noyade.
Parce que les phares guident dans la nuit, même sur les routes les plus sinueuses.
Nous traversons une période de grande noirceur et ces auteurs envoient un appel d’air, reprenant d’un même souffle la pensée de Sartre : « il faut essayer d’expliquer pourquoi le monde de maintenant, qui est horrible, n’est qu’un moment dans le long développement historique, que l’espoir a toujours été une des forces dominantes des révolutions et des insurrections (…) Je ressens encore l’espoir comme ma conception de l’avenir ».
Deux oeuvres phares s’alliant, d’un bout à l’autre de la décennie, aux tous derniers mots de Victor Hugo : « Aimer, c’est agir ». »
Adib Alkhalidey
Humoriste, réalisateur et comédien
Sa décennie en bref:
Je t’aime (2013)
Like-moi (dès 2015)
Mon ami Walid (2019)
Son coup de coeur: Donald Glover alias Childish Gambino
« Autant pour sa série télévisée que pour sa musique et ses vidéoclips, c’est l’artiste de la décennie qui, selon moi, s’est le plus artistiquement accompli et qui représente l’incarnation de la créativité. »
Ogden Ridjanovic
Rappeur et homme d’impro
Sa décennie en bref:
Alaclair Ensemble (dès 2010)
Le Punch Club (dès 2012)
Robert Nelson (premier album solo en 2019)
Son coup de coeur: Arnaud Soly
« Arnaud Soly incarne aujourd’hui le génie humoristique bas-canadien comme nul autre. Au courant des années 2010 il a redéfini les codes de l’impro et de l’humour (et de la flûte à bec), à la fois sur scène et sur le web. Pour moi c’est la personne la plus drôle au Bas-Canada, le Comique d’une génération, un artiste véritablement multidisciplinaire qui combine généreusement l’humour, le jeu scénique, la musique, les arts visuels et l’écriture.»
Fanny Britt
Dramaturge, romancière et essayiste
Sa décennie en bref:
Bienveillance (2012)
Les tranchées (2013)
Les maisons (2015)
Son coup de coeur: Mani Soleymanlou
«Pour parler de théâtre, j’avais envie de nommer le travail de Mani Soleymanlou, et particulièrement du spectacle TROIS, qui réunissait les spectacles UN, DEUX et TROIS et que j’ai vu en 2015. Ce spectacle a été une sorte de révélation pour moi. Alliant l’humilité, l’humour, l’inventivité formelle et la pensée critique, Mani réussit à se révéler intimement tout en revendiquant un langage et une posture résolument politiques. Dans UN il est seul et se questionne sans détour sur son identité, pour ensuite créer un duo de feu avec Emmanuel Schwartz dans DEUX, où il se confronte à l’autre sans complaisance ni grandiloquence, puis il réunit sur scène une quarantaine de personnes de tous horizons pour TROIS, comme pour tous nous exhorter à plonger aussi, à nous lancer à notre tour dans le terrible et nécessaire exercice de se regarder bien en face – pour mieux regarder les autres. Un vrai tour de force.»
Ouri
Autrice-compositrice-interprète et productrice
Sa décennie en bref:
Superficial (2017)
We Share Our Blood (2018)
Son coup de coeur: Exit, Bendik Giske (2019)
« J’ai rencontré Bendik Giske pour la première fois à Mutek Montréal puis Mutek Mexico. J’ai découvert sa musique en début d’année et je suis immédiatement tombée amoureuse de son son. Minimal, évolutif et édifiant avec une teinte d’émotion manipulée avec tellement d’élégance et de puissance. Le voir performer cette pièce avec un souffle continu pendant une dizaine de minutes avec force et vulnérabilité m’a émue aux larmes. »
Pierre Kwenders
Auteur-compositeur-interprète
Sa décennie en bref:
Le dernier empereur bantou (2014)
MAKANDA at the End of Space, the Beginning of Time (2017)
Solar Soldier, avec ABAKOS (2019)
Son coup de coeur: Innoss’B
« Ce jeune artiste congolais âgé de 22 ans qui n’a pas cessé d’évoluer et de pousser les limites de la musique congolaise avec son agro congo qui jongle entre hip hop, afrobeats et rumba congolaise. Son talent est indéniable. Il y a 10 ans, à l’âge de 12 ans, il remporte le concours Vodacom Superstar en RDC. Aujourd’hui, 10 ans plus tard, il est #1 avec son single Yo Pe (avec DiamondPlatnumz) dans plusieurs palmarès partout dans le monde. J’ai hâte de voir ce qu’il va nous offrir dans la prochaine décennie. »
Simon Boulerice
Romancier, dramaturge et comédien
Sa décennie en bref:
Pig (2010)
Javotte (2012)
Géolocaliser l’amour (2016)
Son coup de coeur: La femme qui fuit, par Anaïs Barbeau-Lavalette
«Au mitan de la décennie est paru un roman-phare : La Femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette. C’est une œuvre importante qui retrace la vie de Suzanne Meloche, la grand-mère de l’écrivaine. Celle qui, à 26 ans, a abandonné mari et enfants.
Tout le roman est une course vers elle, une recréation de sa vie, une reconstitution libre, une invention d’amour. Un acte d’empathie pour une femme qui en aurait peut-être manqué. On navigue donc entre la réalité historique et la pure fiction. Elle répare un trou dans son histoire, et ce faisant, elle imbrique l’histoire intime dans celle collective.
L’écriture à la 2e personne du singulier est vive, sensible, élégante. Et le récit est enlevant. C’est fouillé autant que fantasmé. On se sent privilégié d’assister à la genèse du Refus global, d’être dans les coulisses des signataires. Par le truchement de Suzanne Meloche, on côtoie nous aussi les frères Gauvreau, Marcelle Ferron, Françoise Sullivan, Marcel Barbeau, Riopelle et Borduas. Elle écoute ces artistes qui l’inspirent : « Tu ne comprends rien, mais tu nagerais dans ces idées-là toute ta vie. Elles te rafraîchissent. » Plus loin, c’est si beau : « Ces gens-là te redonnent le goût de l’autre. Tu étais une île, et tu sens que tu as peut-être un pays. »
Anaïs Barbeau-Lavalette crée un magnifique personnage, une femme révoltée et révoltante. Une femme qui avale la vie des autres, mais ne sait pas comment construire la sienne. Et son roman fait aussi office de tremplin pour revoir le documentaire Les enfants du Refus global de Manon Barbeau. Les deux œuvres sont bellement complémentaires. Assurément, ce roman-catharsis est une œuvre majeure dans le paysage québécois.»
David Goudreault
Auteur, etc.
Sa décennie en bref:
S’édenter la chienne (2014)
La Bête, trilogie (2015 à 2017)
Au bout de ta langue: humour debout et poésie drette (dès 2018)
Son coup de cœur: Jean-Sébastien Girard
« Il a réussi à créer un personnage singulier, irrévérencieux et attachant hors norme. il se dévoile tout en se jouant de l’ambiguïté, à plusieurs niveaux. Il peut se permettre des énormités en ondes sans craindre de perdre son emploi, un exploit pour notre époque trop lisse. Rafraîchissant, audacieux, même essentiel. Je lui donne six étoiles! »
Gerard Reyes
Interprète en danse et chorégraphe
Sa décennie en bref:
Interprète pour la compagnie Marie Chouinard (jusqu’en 2013)
The Principle of Pleasure (2015)
Son coup de coeur: Minor Matter, Ligia Lewis (2016)
« La chorégraphe-danseuse américaine-berlinoise signe un trio précis, réfléchi, cru et physique qui traite du racisme systémique, voire du mouvement Black Lives Matter. Cette œuvre – comme la plupart de celles que j’apprécie – reconnaît le corps humain en étant un symbole sociopolitique et offre une perspective incarnée sur l’histoire humaine et notre monde actuel. »
Sophie Desmarais
Actrice
Sa décennie en bref:
Sarah préfère la course (2013)
Femme à Berlin (2016)
District 31 (2017 à 2019)
Son coup de cœur: Kendrick Lamar
« Tous ses albums m’ont marqué, mais surtout To Pimp a Butterfly et Damn. Sa voix, si distinctive, nous plonge dans ses univers, toujours renouvelés, à la fois personnels et politiques. C’est un poète moderne, une révolution à lui seul, un génie musical, une icône, un élévateur de conscience. »
Safia Nolin
Autrice-compositrice-interprète
Sa décennie en bref:
Limoilou (2015)
Dans le noir (2018)
Reprises Vol. 1 (2016) et Vol. 2 (2019)
Son coup de cœur: Klô Pelgag
« Je trouve que cette artiste est une merveille pour le Québec. Sa musique me touche profondément, et je pense que c’est une femme extrêmement inspirante et importante pour le Québec. Ses albums m’ont beaucoup marquée et me poussent à continuer à rester moi-même artistiquement et personnellement. »
Souldia
Rappeur
Sa décennie en bref:
Les origines du mal (2012)
Krime Grave (2014)
Survivant (2018)
Son coup de coeur: Mike Zup
« J’aime la véracité de ses propos. Le flow et les mots utilisés m’interpellent. Je n’aime pas les rappeurs acteurs, donc pour moi Mike Zup est une découverte incroyable! »
Cooke-Sasseville
Duo d’artistes visuels
Leur décennie en bref:
La vie en rose, Regart (2010)
L’Odyssée, dans le cadre des Passages insolites (2014)
La rencontre, Centre Vidéotron (2017)
Leur coup de coeur: Canadassimo de BGL (2015)
«Parmi les oeuvres et événements d’importance qui ont marqués les arts visuels durant la décennie qui s’achève, nous retenons l’incroyable parcours de BGL (Jasmin Bilodeau, Nicolas Laverdière et Sébastien Giguère) qui, en 2015, représentait le Canada avec l’installation Canadassimo à la 56e Biennale de Venise. Prendre part à cet événement prestigieux est une réussite exceptionnelle qui mérite d’être soulignée encore et encore, et encore et encore.
Bravo BGL!»
John Londoño
Photographe
Sa décennie en bref:
Photographier (presque) toute la scène musicale québécoise
Son coup de coeur: Synchrodogs
« L’oeuvre photographique qui m’a le plus marqué dans la dernière décennie c’est celle du duo ukrainien Synchrodogs formé de Tania Shcheglova et Roman Noven. Chaque image qu’ils créent réussit à transcender le réel de manière simple et intelligente. C’est, avant tout, des oeuvres qui marient performance, installation et photographie avec une touche mode. »