Rétrospective cinéma : Les 12 films marquants de 2015
Regard sur 12 longs métrages qui ont marqué notre équipe cinéma en 2015, toutes provenances et tous genres confondus.
Notez que sont considérés dans ce palmarès, dans le désordre, les films ayant bénéficié d’une sortie officielle en salle en 2015 au Québec et non ceux qui ont seulement pu être vus en festival.
The Tribe
Dans ce film ukrainien sans paroles de Myroslav Slaboshpytskiy, chargé d’une tension à couper au couteau, notre collaboratrice Julie Ledoux avait non seulement vu un regard éloquent sur l’adolescence, mais aussi un film «magnifiant les scènes d’amour» et une grande œuvre sur la communication.
Chorus
Dans cette œuvre en noir et blanc portant la forte signature du cinéaste François Delisle, les comédiens Sébastien Ricard et Fanny Mallette jouent les parents endeuillés. Film de peu de mots mais de magnifiques images, il croise deux sublimes narrations et propage le sacré.
Relire notre entrevue avec Ricard et Delisle.
Saint Laurent
Avec sa structure hachurée et ses emprunts à Proust et Visconti, Saint Laurent de Bertrand Bonello va rester dans les mémoires. Racontant la vie du célèbre maître de la mode en concentrant son regard sur la décennie 1967-1976, ce long métrage stylisé a montré Gaspard Ulliel au sommet de son art.
The Look of Silence
Ce documentaire de Joshua Oppenheimer a bouleversé notre collaborateur Jean-Baptiste Hervé, qui y a vu un film «essentiel». On y suit des parents indonésiens qui interrogent les assassins de leur fils, dans une douloureuse quête de compréhension de l’horreur.
Relire notre entrevue avec le réalisateur.
Crimson Peak
«Un chef-d’œuvre sur le plan visuel», écrivait notre collaboratrice Céline Gobert il y a quelques semaines. Mais le nouveau film de Guillermo Del Toro rend aussi brillamment hommage aux classiques du genre gothique.
Leviathan
Exposant la descente aux enfers d’un propriétaire rural menacé d’expropriation par une administration municipale corrompue jusqu’à la moelle, Leviathan est un grand film d’Andrey Zvyagintsev, qui a obtenu une nomination franchement méritée aux Oscars.
Taxi Teheran
Dans ce troisième film tourné depuis le bâillon qu’on lui a imposé en 2010, le cinéaste iranien Jafar Panahi se transforme en conducteur de taxi dans sa ville, Téhéran. «Une preuve que le cinéma est possible et nécessaire même sous la censure», écrivait Jean-Baptiste Hervé en octobre.
L’amour au temps de la guerre civile
Rodrigue Jean poursuit un brillant exercice de cinéma-vérité avec ce film hyperréaliste qui suit à la trace quelques journées de la vie d’Alex (épatant Alexandre Landry), montrant la succession des baises et des intoxications, mais aussi les amitiés décharnées et l’itinérance.
La Tierra y la Sombra
«Un film épatant», écrivait Nicolas Gendron dans nos pages en août dernier. «Le jeune Colombien César Acevedo a imaginé un monde presque apocalyptique, où règnent la poussière et les cendres».
The Visit
Le réalisateur de l’important film Le sixième sens semble être enfin revenu à la vie en 2015 avec The Visit, «un cocktail d’horreur, de comédie et d’émotions pour le moins surprenant», selon Céline Gobert.
Félix et Meira
Imaginant l’amour impossible d’un Québécois francophone et d’une juive hassidique dans les rues enneigées du Mile-End, Maxime Giroux offrait un film touchant, aussi intimiste que social.
Relire notre entrevue avec le réalisateur.
Force majeure
Prix du jury de la section Un certain regard à Cannes, ce film est signé Ruben Östlund, «l’un des cinéastes européens les plus brillants du moment», selon notre collaborateur Nicolas Gendron. Une œuvre dans laquelle l’hiver est menaçant et la famille désintégrée.